Président du PAP (Penser et agir pour Pointe-à-Pitre), Georges Brédent réagit à la nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’Education nationale.
La nomination de Pap Ndiaye en qualité de ministre de l’Education nationale a provoqué des réactions d’hostilité (mais est-ce vraiment surprenant ?) dans le camp de l’extrême droite française.
Il en avait été de même notamment pour Christiane Taubira et… peut-être demain pour Justine Bénin.
Mais, le procès fait à Pap Ndiaye (avec qui nous avons collaboré à l’occasion de l’exposition Le modèle noir, présenté au MACTe en 2019) confirme donc l’incapacité de certains à accepter la société française dans sa diversité et dans sa complexité alors que, par les contraintes de l’histoire, la France est devenue un pays métis.
« Pour lutter contre les discriminations avouées ou camouflées. »
Dans ce contexte, la nomination de Pap Ndiaye (qui a toujours plaidé pour un partage de la condition humaine sans distinction aucune) peut être perçue, en quelque manière, comme participant de la lutte contre le racisme, contre les préjugés et les discriminations avouées ou camouflées.
La nomination de Pap Ndiaye c’est aussi une façon généreuse et originale d’éduquer l’ensemble du peuple français à son histoire qui est désormais plurielle sous l’effet de la colonisation et de l’immigration.
Nous autres, Guadeloupéens, sommes particulièrement bien placés pour apprécier ces notions-là.
Georges Brédent