Le point de vue de Jean-Claude Nelson, vice-président du Conseil régional de Guadeloupe.
Tout le monde a la faculté de reconnaitre les immenses capacités de stratège d’Emmanuel Macron. A la vue de la composition de son gouvernement, il serait légitime de se poser la question : Emmanuel Macron veut-il vraiment gagner les élections législatives ?
Il ne fait aucun doute que la France se prépare à des lendemains difficiles voire douloureux. Tous les voyants sont au rouge ce qui ne peut que présager des conflits sociaux de tous ordres.
L’idéal aurait été pour Emmanuel Macron de refiler le bébé à l’opposition, les laissant la main dans le cambouis, se mettant à l’abri des critiques avec une cohabitation qui lui serait plus que favorable.
« Réveiller des relents de xénophobie et de racisme. »
Nommer des personnes de la minorité visible, comme le disait si bien Sarkozy, au ministère de l’Education nationale et à la Culture, c’est prêter le flan à la critique et réveiller chez les électeurs de la droite conservatrice et l’extrême-droite des relents de xénophobie et de racisme. La preuve sur Cnews avec les propos incohérents et embarrassés de M. Coppé, leader de la droite dite « républicaine », à l’endroit du ministre de l’Education nationale.
Et même si leurs compétences ne souffrent d’aucune contestation, mais c’est la France.
Suicide ou provocation ?
Évoquer le pays de lumière et l’obscurantisme on voit bien le schéma mental de ces responsables politiques français.
Offrir l’éducation et la culture à des personnes « dites étrangères » relève soit du suicide soit de la provocation, mais dans les deux cas cela ne peut que pénaliser sa majorité et ses candidats.
À l’heure où les premiers sondages donnent une forte probabilité d’une majorité en faveur de son opposition, Macron se la joue finement…. alòs atann pou vwè.
Jean-Claude Nelson, vice-président du Conseil régional de Guadeloupe, président de la commission Culture
