Après les annonces d’augmentations salariales des enseignant·es, le syndicat FSU dénonce « un budget insuffisant et un pacte irresponsable ».
« Derrière les effets d’annonces, Emmanuel Macron confirme son objectif principal : appliquer son projet politique au mépris de la réalité des conditions de travail des personnels », déplore la FSU. La mise en place du pacte est confirmée en dépit de l’opposition unanime des organisations syndicales.
Alors que toutes les enquêtes montrent déjà un temps de travail important chez les enseignant·es équivalent en moyenne à 43 heures, le pacte est une réponse provocatrice, hors-sol et irresponsable. Il prévoit un alourdissement conséquent de la charge de travail : à l’heure où l’Education nationale peine à recruter et où les départs se multiplient, comment croire que c’est en dégradant les conditions de travail que le métier redeviendra attractif ? Travailler plus n’est en rien une revalorisation !
Des paroles… et des actes
Quand la Première ministre fait de l’égalité femmes/hommes la grande cause du quinquennat, la FSU pointe une nouvelle fois le décalage entre les paroles et les actes : le ministère de l’Education nationale assume que le pacte va aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes. Grande cause toujours…
Des mesures de revalorisation sont annoncées sans contreparties. Si au fil des négociations, la FSU a réussi à se faire entendre pour que toutes et tous les enseignant·es du début à la fin de carrière soient concerné·es, elles ne permettront pas de rattraper les pertes de 15 à 25% de ces dernières années, ni de rivaliser avec les autres pays européens.
Le pouvoir d’achat ne va pas s’améliorer
Pour revaloriser de façon conséquente tous les personnels, il fallait prévoir un budget global bien plus important, articulé avec des mesures fonction publique dont le dégel du point d’indice, et inscrire ces mesures dans un plan pluriannuel.
Dans un contexte d’inflation galopante, le pouvoir d’achat des personnels ne va pas s’améliorer. Que dire des collègues les plus précaires, Aed et Aesh, pour qui aucune mesure n’est annoncée ! La FSU exige une revalorisation de toutes et tous, sans contreparties, dans le cadre d’un plan de programmation pluriannuel.
Au bord de l’effondrement
Notre service public est au bord de l’effondrement, comme tant d’autres services publics, et ne tient que grâce à l’engagement sans faille des personnels. Le mépris, ça suffit !
La FSU annonce d’ores et déjà la couleur pour le 1er mai : « Partout en France, les enseignant·es seront aux côtés des salarié·es pour manifester leur opposition à la réforme des retraites mais également pour revendiquer des salaires décents sans être obligé·es de travailler plus. »