Opinion. Duty Free, une fausse bonne idée

PAR ALAIN PLAISIR*

Nous apprenons qu’une expérimentation Duty Free va être va être mise en place dans la zone portuaire prolongée de Pointe-à-Pitre. Nous apprenons, par les mêmes sources, que les commerçants de Pointe-à-Pitre « se frottent les mains ». Et même que cette expérimentation devrait soutenir l’économie locale, pas moins) et redynamiser le centre-ville.

Avant d’aller plus loin dans l’analyse et poser les vraies questions, il est important de savoir ce que c’est qu’une Zone Duty Free.

Duty Free veut dire « sans taxes ». Dans les boutiques Duty Free, les prix n’incluent pas la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ni la taxe à la consommation , donc pour la Guadeloupe, en plus de la TVA ni l’octroi de mer ni l’octroi de mer régional.

De façon générale, lorsque vous voyagez à l’intérieur de l’Union Européenne (UE), vous n’y avez pas accès. En revanche, si vous vous rendez dans un pays tiers ou vers un territoire français d’Outre-mer, vous pourrez profiter des prix Duty Free.

Dans cette zone de DUTY FREE SONT EXCLUS LES HABITANTS DU PAYS, seuls peuvent en bénéficier les voyageurs étrangers en instance de départ. C’est pour cette raison que les zones de Duty Free sont le plus souvent dans l’enceinte des aéroports et plus rarement dans l’enceinte des ports. Mais jamais au centre-ville.

C’est pour cette raison que lors de l’achat, vous devrez présenter votre carte d’embarquement. Et votre carte d’identité. Afin de faire le tri entre les clients, les caissiers vous demanderont systématiquement votre carte d’embarquement.

De plus, les quantités achetés doivent être utilisées à des fins personnelles et non dans une perspective de revente, illégale.

Première question : La zone Duty Free de Pointe-à-Pitre est-elle fermée ?
Deuxième question : est ce que les conditions de surveillance ont été mises en œuvre pour éviter un détournement de trafic au détriment des commerçants qui ne seraient pas dans la Zone ?
Troisième question : n’est-ce pas une concurrence déloyale vis-à-vis des commerçants de Basse-Terre , Moule, Capesterre Belle-Eau ou autres ?
Enfin, la Région a-t-elle calculé le montant de la perte de recettes d’octroi de mer ?..

Ainsi va la Guadeloupe : sous la pression de certains lobbies, les décideurs politiques cautionnent certaines initiatives, sans s’assurer de leur bien-fondé.

*Alain Plaisir est président fondateur du CIPPA (Comité d’initiative pour un projet politique alternatif)

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