PAR ALAIN PLAISIR
Devant le discours argumenté et chiffré du CIPPA , les conservateurs ou tout simplement les pessimistes affirment : le changement de statut ne va rien changer.
1 – LE CHANGEMENT DE STATUT NE VA RIEN CHANGER.
- Comment affirmer, avec une telle légèreté, qu’un statut de Pays et Territoire d’Outre-Mer (PTOM), exemptant la Guadeloupe des contraintes du marché intérieur européen (libre circulation des personnes, des marchandises, des capitaux et des services), ne va rien changer ?
- Comment peut-on affirmer qu’une compétence douanière, qui permettrait de protéger et de faire émerger une production guadeloupéenne, ne va rien changer ?
- Comment peut-on prétendre qu’une autonomie fiscale qui permettrait à la nouvelle collectivité de récupérer la totalité des recettes fiscales perçues en Guadeloupe, comme la TVA, la Taxe sur les alcools, le Droit annuel de navigation, les amendes et confiscations etc. pour un montant de plus de 600 millions ne va rien changer
- Comment peut-on affirmer que la préférence à l’emploi pour les citoyens guadeloupéens ne va rien changer ?
- Comment peut-on affirmer que le droit d’exploiter les ressources naturelles biologiques et non biologique de la Zone Economique Exclusive ( ZEE) ne va rien changer ?
- Comment peut-on affirmer qu’avoir le droit d’adopter des signes distinctifs, exprimant la personnalité de la Guadeloupe, ne va rien changer ?
2 – CE SERONT TOUJOURS LES MEMES
Toujours les mêmes sceptiques affirment que le changement profitera aux politiciens professionnels qui gèrent actuellement les collectivités. On peut les comprendre, mais c’est sous estimer la force du changement. L’Histoire politique a montré que les révolutions font émerger de nouvelles personnalités, notamment celles qui ont porté le changement.
La Guadeloupe recèle en elle suffisamment de femmes et d’hommes capables de prendre en main les destinées d’une nouvelle Guadeloupe.
Alain Plaisir est président du CIPPA