Opinion. Chlordécone : non à la prescription

Par Olivier Serva, député de la Guadeloupe

Je dis « non à la prescription » des faits de pollution de nos terres auchlordécone qui ont contribué à rendre malades de nombreux compatriotes et souscris
totalement au combat des victimes pour la reconnaissance juridique de leurs souffrances et pour leur réparation.


Trois associations de Martinique et quatre de Guadeloupe ont été auditionnées mercredi 20 et
jeudi 21 en visioconférence par deux juges d’instruction du pôle santé du tribunal judiciaire de Paris.


Ces auditions intervenaient 14 années après le dépôt de leur plainte en 2006 pour mise en danger de la vie d’autrui du fait de la pollution des terres guadeloupéennes et martiniquaises au chlordécone.

Ces actes de procédure qui s’inscrivent dans un dossier particulièrement sensible en Guadeloupe et en Martinique, ont laissé apparaître des doutes de la part des juges d’instruction sur une éventuelle prescription de l’action au regard du caractère ancien des faits.

Si les juges considéraient effectivement l’action prescrite, cela serait une humiliation inacceptable pour les victimes et, au-delà, pour les guadeloupéennes et les guadeloupéens ainsi que pour les
martiniquaises et les martiniquais.

Maître Harry Durimel, avocat des parties civiles dans ce dossier et également maire de la Ville de Pointe-à-Pitre, m’ayant sollicité, je m’associe à l’indignation
collective dans ce dossier.

Dans le prolongement de cette sollicitation et sur proposition de celui-ci, j’ai adressé
une lettre au Président de la République afin de l’informer que je compte déposer une proposition de loi en faveur de l’imprescriptibilité des infractions liées à la pollution au chlordécone afin que les victimes puissent recevoir réparation.

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