Ophélie Thamas : « Être en famille d’accueil a été une chance que d’autres n’ont pas »

Placée en famille d’accueil à 9 mois, Ophélie Thamas, étudiante, est aussi la présidente de l’association Adepape*, qui accompagne les jeunes dans leur parcours de vie.

Au cours des ateliers thématiques auxquels ont participé les agents de la Direction Famille, Enfance, Jeunesse du Conseil départemental de Guadeloupe, le 20 juin, au WTC (Jarry/Baie-Mahault), Ophélie Thamas a témoigné.

Placée en famille d’accueil, à Saint-Claude, dès ses 9 mois, avec sa jeune sœur, aujourd’hui âgée de 20 ans, Ophélie Thamas est étudiante en licence de Lettres à l’Université des Antilles (campus de Saint-Claude). À 21 ans, elle est titulaire d’un BTS Communication et envisage de devenir professeure des écoles.

Tendre la main aux sortants de l’aide à l’enfance

« J’ai eu la chance d’avoir été placée en famille d’accueil, confie Ophélie. D’autres enfants n’ont pas cette chance. Pour moi, c’est une opportunité qui m’a donné envie de réussir. Grâce à ce cadre de vie, je poursuis des études supérieures. »

Satisfaite de son parcours, Ophélie s’engage à son tour pour que d’autres enfants, qui, comme elle, ont été placés en famille d’accueil, soient accompagnés pour leur insertion sociale et professionnelle. Depuis décembre 2022, Ophélie est la présidente de l’association Adepape* pour aider les « sortants » de l’aide sociale à l’enfance (à partir de 21 ans) et les pupilles de l’Etat. La structure, qui existe au niveau national, a désormais une déclinaison en Guadeloupe.

« Ma famille d’accueil veille toujours sur moi. »

« De 18 à 21 ans, les enfants placés en famille d’accueil bénéficient d’un contrat jeune majeur, explique Ophélie. Mais, au-delà, nous ne sommes pas forcément suivis. Avec l’association, on pourra prendre le relais pour le logement, le permis de conduire, les démarches administratives… Il y a beaucoup de problématiques à gérer ».

En cours de structuration, l’Adepape Guadeloupe compte dans ses rangs d’autres enfants placés en famille d’accueil. « Aujourd’hui, je vis chez moi, mais ma famille d’accueil veille toujours sur moi : c’est ma famille. » Quant à son avenir professionnel, Ophélie l’envisage sereinement, ici ou ailleurs, mais avec une petite préférence : « Partir ne me dérange pas, mais c’est toujours mieux d’être sur son île pour donner la force ! »

Cécilia Larney

*Adepape : Association départementale d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance

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