Président du Cippa (Comité d’initiative pour un projet politique alternatif), farouche militant contre la vie chère, Alain Plaisir craint une surtaxe « insidieuse » de l’octroi de mer régional sur l’eau.
Taxe appliquée sur l’importation de toutes les marchandises entrant en Guadeloupe, en dehors de celles provenant de la Martinique, l’octroi de mer est également étendu aux entreprises de production dont le chiffre d’affaires dépasse 300 000 euros.
La somme, perçue par la douane, est reversée aux communes et à la Région, pour l’octroi de mer régional « créé avec la loi de décentralisation », rappelle Alain Plaisir, douanier retraité, président du Cippa (Comité d’initiative pour un projet politique alternatif). Au fil des années, Alain Plaisir a développé une solide expertise sur l’octroi de mer, son domaine de prédilection.
Une double taxe sur l’eau ?
En dehors des marchandises importées, la consommation de l’eau est impactée à hauteur de 1 % par l’octroi de mer régional. Selon Alain Plaisir, le consommateur guadeloupéen pourrait se retrouver à payer davantage.
« Le Comité de l’eau a consulté les services des Douanes, affirme Alain Plaisir, pour savoir si, en plus de la consommation de l’eau, l’abonnement pouvait aussi être taxé. En additionnant la taxe sur l’eau et une autre sur l’abonnement, le consommateur paiera plus cher, sans savoir pourquoi. Le taux d’imposition de la consommation d’eau apparaîtra toujours à 1 %, simplement, l’assiette aura été élargie. »
Pour la suppression de l’octroi de mer sur l’eau
Alain Plaisir appelle à la vigilance, rappelant son souhait de voir supprimer l’octroi de mer sur l’eau. « Il n’y a aucune obligation à taxer l’eau, explique Alain Plaisir. La loi donne compétence à la Région, aux élus locaux, de décider d’un taux maximum de 2.5% ou de ne pas taxer l’eau. Au Cippa, nous demandons que l’eau ne soit pas taxée. D’ailleurs, avec le LKP, en 2009, j’ai demandé à réduire la taxe de 1.5 à 1 % en Guadeloupe. »
Cécilia Larney
