Obligation vaccinale. La rencontre entre le Collectif et les élus n’a pas fait bouger les lignes

Ce jeudi 10 mars, dès la matinée, le Collectif des organisations en lutte contre la vaccination obligatoire et le passe sanitaire faisait savoir qu’il occupait l’enceinte du palais du Conseil départemental, à Basse-Terre.

« Cela fait près de 30 jours que deux hommes, indique le Collectif, Samuel Crail, un père de famille emprisonné et un agent du CHU, Denis Deloumeaux, ont décidé de se priver de nourriture pour protester contre l’injustice dont ils sont victimes. »

En occupant le Conseil départemental, le Collectif des organisations en lutte exige :

  • La réintégration de tous les travailleurs suspendus
  • La reprise de fonction de tous les libéraux suspendus
  • L’arrêt de la répression et de toutes les privations contre les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe.

Dans l’impasse…

Maïté Hubert-M’Toumo.

Des représentants du Collectif ont été reçus par des élus. En milieu de journée, à l’issue de la rencontre avec les présidents des collectivités, qui devaient initialement s’entretenir avec le préfet de Région et le président du SMGEAG, sur le dossier de l’eau, force est de constater qu’on est dans une impasse. Le Collectif s’est dit « insatisfait » de cet échange.

« Face à la détresse des salariés suspendus, le président du Conseil département nous a rappelé que ceux qui ont décidé de ne pas se faire vacciner faisaient un acte politique et que nous devions assumer nos responsabilités, explique Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG. Pour eux, l’obligation vaccinale fait l’objet d’une loi qui a été votée et ils n’y peuvent rien faire. »

Quelle suite ?

Le président de la Région Guadeloupe, lui, a fait savoir qu’il avait déjà interpelé par courrier le président de la République concernant l’obligation vaccinale et la situation des salariés suspendus, sans réponse.

Si le Collectif se félicite des prises de position d’Eric Jalton, maire des Abymes, et d’autres organisations, il constate néanmoins « que les propositions faites par le Collectif n’ont pas été étudiées, déplore Maïté Hubert-M’Toumo. Il n’y a aucune volonté de la part des élus de trouver des solutions. »

Le Collectif qui a investi les jardins du Conseil départemental à Basse-Terre où les forces de l’ordre se trouvaient également doit se prononcer d’ici la fin de la journée sur la suite de son action.

Sur avis médical, face à son état de santé qui s’est considérablement dégradé, Denis Deloumeaux a mis un terme à sa grève de la faim après 27 jours.

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