Nouvelle-Calédonie : quelles discussions à partir du 13 décembre ?

Après le scrutin décisif de ce dimanche 12 décembre sur le changement de statut de la Nouvelle-Calédonie, le gouvernement souhaite engager des discussions dès le lendemain.

Les électeurs devront choisir entre le maintien dans la République et l’indépendance. Déjà, le gouvernement annonce un « référendum de projet », à l’issue d’une période de transition de deux ans, pour tirer toutes les conséquences du résultat du 12 décembre.

La décision de non-participation des indépendantistes au scrutin de ce dimanche 12 décembre, ne peut que conduire à un vote majoritaire pour le « non ». Même avec une consigne de participation, et en tenant compte des inscriptions d’office supplémentaires, le passage de 46,7 % de « oui » à plus de 50 % n’était pas assuré.

Avec la non-participation d’un nombre certainement élevé d’électeurs kanak, une victoire du « oui » devient clairement impossible.

Un nouveau référendum d’autodétermination ?

Les indépendantistes, considérant que cette dernière consultation organisée à une date ne permettant, en raison des conséquences de l’épidémie, une participation optimale des Kanak, pourraient conclure qu’elle est politiquement de nul effet.

Ils pourraient ainsi se borner à demander l’organisation d’un nouveau référendum d’autodétermination, ou d’un référendum de projet portant sur un projet d’indépendance, et avec le corps électoral restreint de l’Accord de Nouméa.

Une nécessaire discussion
La question du changement de statut de la Nouvelle-Calédonie est présente dans le débat politique depuis plus de 40 ans…

Même si cette position de principe s’infléchissait, le climat politique de la pré-campagne présidentielle, alors que la question de la Nouvelle-Calédonie a déjà été évoquée par plusieurs candidats, pourrait aussi rendre difficile l’engagement rapide d’une discussion ou au moins compromettre son avancée.

Il faudra pourtant bien qu’une discussion s’engage sauf à admettre que le gouvernement détermine les nouvelles perspectives avec les seuls non-indépendantistes, ce qui risquerait de conduire ensuite les indépendantistes à sortir des institutions, situation dangereuse pour tous.

« Loyalistes », indépendantistes et Etat devront donc être autour de la table, comme cela a été le cas depuis les Accords de Matignon.

Source : Terra Nova

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