Depuis une dizaine de jours, la Nouvelle-Calédonie a connu des événements tragiques qui ont entraîné d’importantes destructions. Un nouveau mort est à déplorer ce vendredi.
La Nouvelle-Calédonie est placée en état d’urgence depuis le 15 mai. A l’occasion de son déplacement sur place, jeudi 23 mai, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures pour « poser les bases de la reconstruction ».
Une mission interministérielle « compétente sur la reconstruction » sera déployée dans les prochains jours sur place. Elle sera pilotée par Anthony Requin, haut fonctionnaire du ministère de l’Économie et des Finances. Une cellule dédiée à Paris permettra de faire le relais.
Cette mission en Nouvelle-Calédonie, en lien avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, qui a présidé une réunion dédiée à ce sujet le 23 mai, aura notamment la responsabilité de chiffrer les dégâts, décliner les modalités opérationnelles de mise en place des mesures d’urgence et proposer, en discussion avec toutes les parties prenantes, la gouvernance et les pistes pour la reconstruction et la diversification de l’économie.
Création d’un fonds de solidarité
Pour répondre à l’urgence de la situation, l’Etat déploiera un ensemble de mesures pour soulager la trésorerie des entreprises et à aider au paiement des salaires et des coûts fixes des entreprises touchées.
Pour apporter une aide financière aux entreprises, un fonds de solidarité sera notamment créé. L’Etat accompagnera également les collectivités locales, qui ont la compétence en matière économique en Nouvelle-Calédonie, pour la mise en œuvre de dispositifs d’activité partielle et d’exonération de charges en veillant à une juste répartition des efforts entre l’Etat et les collectivités.
Les modalités de mise en œuvre de ces instruments de soutien feront l’objet de travaux par la mission sur place et les services des ministères compétents.
Les assureurs promettent une indemnisation « dans les meilleurs délais »
Afin de couvrir au mieux les sinistrés des violences de ces derniers jours, les assureurs et les banques se sont engagés, lors d’une réunion qui s’est tenue le 22 mai avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, à une mobilisation exceptionnelle.
La durée de déclaration des sinistres, normalement de cinq jours, sera portée à 30 jours, afin que tous les sinistres soient déclarés aux assureurs. Une fois la déclaration effectuée, la profession s’engage à verser des acomptes sur indemnisation dans les meilleurs délais. Les assureurs s’engagent aussi à apporter le plus grand soutien aux PME et TPE touchées par des sinistres en appliquant « avec la plus grande bienveillance leurs contrats ». Enfin, les assureurs faciliteront la mise en œuvre des expertises, en développant autant que possible les télé-expertises et en envoyant depuis l’Hexagone un contingent d’experts dans les prochains jours.
Les banques aux côtés des TPE et PME néo-calédoniennes
Parallèlement, les banques s’engagent à soutenir la trésorerie et l’investissement des TPE et PME néo-calédoniennes. Les TPE et PME en tension de trésorerie pourront obtenir « à l’amiable un report jusqu’à trois mois de leurs échéances de remboursements de prêt bancaire ou une facilité de caisse en l’attente du versement de leur indemnité d’assurance ».
Enfin, l’Etat lancera, en lien avec les banques de Nouvelle-Calédonie et l’Agence française de Développement (AFD), un prêt garanti pour la reconstruction à destination des entreprises néo-calédoniennes.
Des mesures d’exception seront prises pour permettre la reconstruction des bâtiments de l’Etat et des collectivités « dans les meilleurs délais », avec « une attention et un soutien particuliers » aux écoles détruites ou endommagées.