Nou bon épi sa veut l’ouverture d’une négociation incluant toutes les parties

« Nous, citoyens de Guadeloupe, subissons depuis plusieurs mois un climat social particulièrement tendu, du fait notamment de la mobilisation de diverses organisations syndicales opposées à la loi sur l’obligation vaccinale pour les professionnels de santé. »

Le collectif citoyen Nou bon épi sa vient d’écrire une lettre ouverte à Jean Castex, pour lui rappeler la situation, mais surtout pour lui demander « de rouvrir provisoirement la plateforme d’écoute et de dialogue, en conservant toutes les conditions et modalités qui étaient mises en place avant le 31 décembre 2021. A savoir notamment, l’interruption de la suspension de salaire pour tous les professionnels de santé non vaccinés s’inscrivant dans ce processus de dialogue (ainsi qu’une aide conséquente de trésorerie pour ceux ayant subi cette interruption de rémunération), mais aussi le maintien et le renforcement de la cellule d’accompagnement et de reconversion professionnelle pour les personnels de santé définitivement opposés à toute vaccination. »

Pourquoi ? Le collectif de citoyens répond : « Nous pensons que le passe vaccinal issu de la loi du 22 janvier 2022 est à l’évidence difficilement applicable dans l’immédiat en Guadeloupe dans le contexte du faible taux de vaccination de la population. Son application en l’état ne ferait que rajouter de l’huile sur le feu, et pourrait conduire à de nouveaux actes de violence que nous souhaitons à tout prix éviter. Les conditions et le calendrier de l’application de ce passe vaccinal doivent être adaptés à l’objectif de convaincre plutôt que de contraindre, afin d’assurer une adhésion suffisante et une efficacité réelle. »

Nou bon épi sa conclut en demandant que, sinon des négociations, la concertation reprenne : « Le préfet de Région va dans le bon sens en annonçant entamer la concertation avec les élus locaux ainsi que les présidents des chambres consulaires, mais nous pensons qu’il faudrait élargir encore ce processus de dialogue et de concertation, en associant davantage la société civile et les acteurs de la démocratie sanitaire. Nous pensons par exemple aux membres de la CSA (Conférence de la santé et de l’autonomie), du CESR (Conseil économique et social régional) et du CCEE (Conseil de de la culture, de l’éducation et de l’environnement), ou encore aux ligues et comités sportifs. La mise en place d’une médiation issue elle aussi de la société civile guadeloupéenne nous semble aussi aller dans le bon sens. »

Ou sont les syndicats ? Interrogé, David Dahomay, à l’origine du courrier (voir ci-dessous), répond : « Les syndicats et le patronat sont au sein du Conseil économique et social régional. Il n’est pas question d’exclure qui que ce soit. Il faut que la Guadeloupe sorte de cette crise. »

La lettre à Jean Castex :

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