Après une après-midi et un début de nuit difficile, jeudi 20 janvier, constituée d’affrontements entre bandes d’individus en marge du mouvement social et les forces de l’ordre à Pointe-à-Pitre, la nuit menaçait d’être particulièrement chaude.
Toute la nuit, indique un bilan de la préfecture, la ville de Pointe-à-Pitre a été le théâtre de nombreuses scènes de violences. On déplore plusieurs tentatives de vols par effraction et des commerces vandalisés. Les voleurs se sont attaqués à des magasins de vente de téléphones mobiles, entièrement vidés, et des magasins de vêtements de marques.
Les forces de police ont subi, à de très nombreuses reprises, des tirs par arme à feu, qui visaient à empêcher les interventions et les constatations.
Quelques barrages,
dont celui de La Boucan
Vers minuit, les forces de gendarmerie sont intervenues pour lever un barrage enflammé à Goyave où la circulation a pu être rétablie rapidement.
Au matin, deux blocages étaient en cours à Sainte-Rose, dans le secteur de la Boucan, et aux Abymes, section Bouricaud.
Les interventions des forces de l’ordre sont en cours.
Réaction
« Ce matin encore la ville de Pointe-à-Pitre se réveille avec la gueule de bois, réagit Harry Durimel. Je suis trop en colère pour parler. Toute ma compassion va vers ceux qui ont encore été frappés dans leur chair et leurs biens. Pointe-à-Pitre est déjà à terre et on continue de l’accabler. Nos efforts sont sans cesse réduits à néant. Tirer encore sur Pointe-à-Pitre c’est tirer sur une ambulance. »