La Martinique pleure un de ses enfants qui avait définitivement mis sa vie au service des plus démunis, des laissés pour compte. Patrick Doré est décédé, ce 23 août à l’âge de 61 ans.
Patrick Doré, membre de la direction de l’Union générale des travailleurs de la Martinique (UGTM) depuis 2006, membre du mouvement anticolonialiste Asé Pléré An Nou Lité (APAL) et également « tanbouyé » du groupe traditionnel Bélénou d’Edmond Mondésir est décédé ce lundi 23 août, à l’âge de 61 ans.
Il aurait fêté ses 62 ans le 5 septembre prochain. Infirmier psychiatrique, Patrick Doré était proche des uns et des autres à travers un militantisme multi-facettes. En 2006, Patrick Doré est nommé 2e secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de la Martinique (UGTM), avant de succéder à Léon Bertide à la tête de l’organisation. Parmi ses actions, Patrick Doré aura créé l’Union générale des travailleurs de la Martinique (UGTM) Santé dont il sera le secrétaire général, avant Serge Aribo, l’actuel dirigeant de l’organisation.
Un militant anticolonialiste convaincu
Homme de lutte et de conviction, Patrick Doré aura mené de nombreuses batailles pour l’hôpital public en général et la psychiatrie en particulier. Patrick Doré était également militant anticolonialiste convaincu. A ce titre, il était membre de la direction du mouvement Asé Pléré An Nou Lité (APAL).
Musicien, amoureux de culture, il faisait partie du groupe de musique traditionnelle engagé Bélénou, fondé en 1980 par Léon Bertide et Edmond Mondésir, tous deux militants anticolonialistes. Avec cette disparition, la Martinique pleure un de ses enfants qui avaient définitivement mis sa vie au service des plus démunis, des laissés pour compte, des faibles, mais aussi un de ses militants convaincus. Ses amis saluent sa générosité, sa sympathie et sa simplicité.
Rodolf Etienne