Natalité. Il y a de moins en moins de Guadeloupéens

Si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, 313 500 habitants résideraient en Guadeloupe en 2042.

Les données de l’INSEE sont implacables. A l’horizon 2070, le nombre de Guadeloupéens serait de 241 500, soit 146 200 de moins qu’en 2018. La population diminuerait en moyenne de 0,9 % chaque année entre 2018 et 2070. Cette baisse serait plus importante que celle constatée entre 2013 et 2018 (- 0,7 %). Elle serait constante jusqu’en 2070.

Entre 2018 et 2070, la population guadeloupéenne diminuerait de 0,9 % par an en moyenne.

Le solde naturel serait déficitaire sur la période (- 0,6 point) en raison de la baisse du nombre de naissances (- 1,8 % en moyenne par an entre 2018 et 2042, puis – 1,3 % entre 2042 et 2070), alors que les décès augmenteraient entre 2018 et 2052 (+ 1,2 % en moyenne par an), avant de diminuer jusqu’en 2070 (- 0,9 % en moyenne par an) faisant suite à la baisse du nombre des plus de 65 ans.

Le solde migratoire resterait négatif pour l’ensemble de la période (- 0,3 point) malgré une réduction du déficit au fil du temps. Cela s’explique par les changements dans la structure de la population. Actuellement, les départs de Guadeloupe concernent principalement les jeunes. En raison des mobilités résidentielles, la structure de la population par âge change : il y aurait ainsi de plus en plus de personnes âgées, et donc moins de départs du territoire.

Un Guadeloupéen sur deux aurait
plus de 58 ans à l’horizon 2070

Le vieillissement de la population en Guadeloupe se poursuivrait et la part des seniors dans la population continuerait d’augmenter. Ainsi, si la moitié de la population de Guadeloupe a plus de 41 ans en 2018, cet âge médian passerait à 54 ans en 2042 et à 58 ans en 2070. La part des personnes âgées de 65 ans ou plus atteindrait 38 % en 2042 et resterait constante jusqu’en 2070, soit 23 000 seniors supplémentaires sur le territoire. Le nombre de seniors atteindrait un pic de 119 000 en 2042, pour ensuite diminuer au même rythme que la population guadeloupéenne entre 2042 et 2070. Toutefois, cette augmentation du nombre de seniors entre 2018 et 2070 serait plus faible en Guadeloupe (+ 0,5 % en moyenne par an) qu’en France métropolitaine (+ 0,8 %).

Toutes les autres classes d’âge verraient leur population s’effondrer. Les moins de 20 ans seraient les plus touchés, passant de 99 000 en 2018 à 41 000 en 2070, soit une baisse de 59 % (- 2,3 % par an en moyenne entre 2018 et 2042, puis – 1,1 % jusqu’en 2070). Leur part dans la population passerait de 26 % en 2018 à 18 % en 2042.

Les personnes de 20 à 64 ans, qui constituent le cœur de la population active, verraient leur population diminuer de moitié (− 110 000 personnes à l’horizon 2070). Leur part dans la population baisserait de 11 points pour atteindre 44 %. En 2070, la classe d’âge des 40-64 ans correspondra a la génération des bébés nés entre 2006 et 2030. Cette population subit un creux générationnel qui s’explique par l’effet conjoint de la baisse des naissances et du départ massif des jeunes vers la France métropolitaine. Ce creux générationnel devrait se poursuivre pour la génération suivante (bébés nés entre 2030 et 2050) si ces tendances devaient se poursuivre sur la période.

Source : INSEE

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