En quelques années, l’emprise du narcobanditisme a atteint un seuil critique. Quelle est la situation en Outre-mer ?
Dans les territoires ultramarins, le narcotrafic est à l’origine de drames et mène dangereusement les populations vers un point de bascule préoccupant.
Les Antilles-Guyane sont de véritables plaques tournantes du trafic de cocaïne et de l’immigration clandestine, avec un niveau de violence particulièrement élevé. Dans ces régions transfrontalières disposant peu de surveillance rigoureuse, les phénomènes criminels atteignent des niveaux similaires à ceux de l’Amérique latine : gangs, trafics organisés, augmentation des homicides, vols à main armée et délinquance de rue. Les trafiquants exploitent cette absence de contrôle sur les voies maritimes pour faire transiter librement drogue et marchandises illicites.
Plus de 34 tonnes de cocaïne aux Antilles-Guyane
Selon le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’année 2024 enregistre des saisies records aux Antilles-Guyane avec plus de 34 tonnes de cocaïne, soit trois fois plus que dans l’Hexagone. La criminalité organisée y multiplie ses activités : traite des êtres humains, contrebande d’armes, vols et blanchiment d’argent. L’insécurité endémique pose désormais une hypothèque sur le développement économique et social des Outre-mer.
Thierry Belmont reviendra, avec ses invités en plateau : Joël Sollier, procureur général près la Cour d’appel de Cayenne, Contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des Forces armées aux Antilles (FAA), David Weinberger, chercheur associé à l’IRIS et co-directeur de l’Observatoire des criminalités internationales), sur la réalité de la situation, sur les modes opératoires des cartels installés en Outre-mer et sur la stratégie de lutte des autorités.
- Mercredi 11 décembre, à 20.00 sur Martinique La 1e
- Jeudi 12 décembre, à 20.35 sur Guadeloupe La 1e