Amener la musique au domicile de chacun. Alizée Pédurand a créé Muzikadom, un concept qu’elle développe en Guadeloupe et en France hexagonale depuis l’année dernière. Lancée en pleine pandémie, Muzikadom a trouvé une formule révolutionnaire qui plaît.
Muzikadom a la particularité d’être une entreprise qui a ouvert durant l’année 2020, marquée par la pandémie mondiale de coronavirus. Les cours de musique à domicile ont su s’imposer dans un marché et un contexte économique particuliers.
Élevée dans une famille d’artistes (sa mère musicienne et son père, photographe-reporter), Alizée Pédurand a rapidement fait le choix d’exercer un métier dans le monde de la musique.
De la musique à l’entrepreneuriat
Elle commence dès l’âge de 6 ans, le piano et le violon. Après son éducation musicale à la Clé des arts – Henri Salvador (Baie-Mahault), dirigée par sa mère, à Baie-Mahault, Alizée ouvre son entreprise.
« J’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes qui n’étaient pas à l’aise pour venir dans un endroit public pour apprendre un instrument, explique Alizée. Ou, il y avait des personnes à mobilité réduite pour qui c’était compliqué de se déplacer jusqu’au cours. J’ai eu l’idée d’emmener la musique à ces personnes. »
La musique pour tous
L’idée germe rapidement et prend racine en Guadeloupe, ainsi que dans l’Hexagone. Si le concept semble parfaitement adapté à la situation sanitaire et au confinement, le succès de Muzikadom se construit principalement grâce à une « grosse campagne de communication sur les réseaux sociaux ».
Muzikadom propose d’abord des cours en visioconférence avant de se rendre au domicile des élèves. A ce jour, Muzikadom compte une trentaine d’élèves et une dizaine de professeurs. Avec Muzikadom, les élèves peuvent s’initier ou parfaire leur pratique du piano, de la guitare, du violon, du chant, du ka, du djembé, avec un point commun, une orientation caribéenne, l’une des volontés principales d’Alizée Pédurand.
Tirolien Tafari
Créer une famille de musiciens
« Pour moi, la musique, c’est comme une thérapie, confie Alizée Pédurand. Je sais que, parfois, certaines personnes n’ont pas les moyens de s’offrir un cours de musique et grâce à ce système les cours coûtent moitié prix aux élèves. »
Parallèlement à la dispense de cours, Muzikadom espère former une famille de musiciens entre la Guadeloupe et l’Hexagone.
« A Paris, il y a plus de professeurs de très haute renommée ou des musiciens antillais basés là-bas. Donc, le but c’est d’organiser des échanges entre les deux écoles et que les élèves partagent notre passion. »
