Musique. Mathis Veschi : « Le piano exige de la discipline »

En Guadeloupe depuis fin octobre, Mathis Veschi, étudiant en 3e année de licence de piano au Conservatoire de Gdansk (Pologne) clôture son séjour « au pays » avec un concert à l’auditorium Jérôme-Cléry (Basse-Terre).

Repéré par Gregory Beer, fondateur de l’Institut Chopin, directeur de l’école de musique Bruno Gabriel, à Pointe-à-Pitre, Mathis Veschi poursuit son parcours prometteur dans la musique. Etudiant Conservatoire de Gdansk (Pologne), depuis bientôt trois ans, le Guadeloupéen, âgé de 20 ans, qui aspire à une carrière internationale, a donné une série de concerts en Guadeloupe où tout a commencé.

« J’ai débuté le piano à 6 ans, chez un prof de musique au Gosier, avant de rejoindre les cours de Gregory Beer, un an plus tard, grâce à une connaissance de mes parents », explique Mathis Veschi.

Avant de choisir le piano comme instrument de prédilection, le jeune Guadeloupéen avait essayé le violon… sans conviction. La gymnastique acrobatique a aussi fait partie des activités favorites de l’ancien élève de Saint-Joseph de Cluny (La Jaille/Baie-Mahault) et du lycée Jardin d’essai (Les Abymes) qui a pensé, un temps, faire carrière dans l’orthodontie.

Rigueur, persévérance, des alliées vers la réussite

« Le piano m’a parlé dès le moment où je l’ai touché ! C’est un orchestre réduit : on peut produire n’importe quel son avec un piano, c’est vaste. J’avais 14 ans quand je me suis cassé le bras à la gymnastique acrobatique. Pendant un an, je n’ai pas pu jouer du piano. J’ai ressenti comme un manque. À partir de ce moment, j’ai su que je voulais devenir pianiste. »

Avec son prof, conscient de son potentiel, Mathis Veschi, qui a remporté plusieurs prix de musique, s’engage dans une voie où la rigueur, la persévérance sont des données essentielles pour celui qui veut réussir. « Je reconnais qu’en Guadeloupe, il n’est pas facile pour un jeune de trouver des lieux, en dehors de l’école pour se produire. C’est dommage ! Beaucoup de jeunes qui voudraient se lancer dans un parcours artistique sont limités par ce manque d’espaces pour se produire. Il faudrait que ça change ! »

Après le bac, Mathis Veschi tente les concours d’entrée au Conservatoire et il est admis en Pologne. Commence alors un nouveau parcours de formation, rythmé par la même exigence. Depuis la rentrée, le pianiste guadeloupéen a entamé sa 3e et dernière année de Licence.

« Mes parents ne m’ont jamais lâché ! »

Ensuite, il compte poursuivre en Master, pendant deux ans. « Le piano demande beaucoup d’heures de travail et de la discipline, confie Mathis Veschi. Généralement, mes journées débutent à 6 h 30 et se terminent à la fermeture des salles, à 22 heures. Si on n’y consacre que deux ou trois heures, on n’arrivera à rien ! Je suis très motivé et j’avoue que dès le départ mes parents ne m’ont jamais lâché : c’est aussi la clé de la réussite. »

Mathis Veschi s’est produit au Café philosophie (Baie-Mahault), l’un des premiers lieux à l’avoir accueilli à ses débuts.

Une fois diplômé de l’académie de Gdansk, Mathis Veschi souhaite se faire repérer lors de concours et grand prix internationaux pour débuter une carrière de pianiste à l’international. Son récent séjour en Guadeloupe lui a donné l’occasion de se produire régulièrement, notamment au Café Philosophie, très sensible aux jeunes talents, mais aussi à l’auditorium Jérôme-Cléry (Basse-Terre) où il achève sa tournée, samedi 16 novembre, après une parenthèse musicale au centre commercial Destreland (Baie-Mahault).

Cécilia Larney

Basse-Terre, Auditorium Jérôme Cléry. Samedi 16 novembre, à 20 heures. Infoline : 06 90 74 83 09 – 06 90 38 21 27.

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