Musique. Marie-Laure Garnier : « Mes interventions en Guyane sont chères à mon cœur ! »

Avec le Chœur académique et l’Orchestre symphonique de Guyane, la soprano guyanaise Marie-Laure Garnier sera sur la scène de L’EnCRe (Cayenne) pour une deuxième présentation du Requiem de Mozart.

En Guyane, vous êtes invitée à interpréter une grande œuvre classique. Parlez-nous de ce projet.

Marie-Laure Garnier : Avec trois autres solistes, Véronika Nugent (mezzo-soprano), Eric Laigle (ténor) et Jacques Fauroux (basse), j’interviendrai dans le Requiem de Mozart. Mais, l’essentiel de cette œuvre est porté par le Chœur académique de Guyane et l’orchestre symphonique du Conservatoire.

Vous avez souvent l’occasion de vous produire en Guyane ?

J’y ai chanté l’année dernière. Cette année, j’ai animé deux semaines de master class : j’y suis assez régulièrement, mais pas forcément pour des concerts. J’ai la double casquette d’artiste en scène et je suis aussi au service de l’enseignement et de certains chœurs qui me sollicitent pour travailler avec eux. C’est quelque chose que j’aime beaucoup faire : la Guyane, c’est le territoire où j’ai grandi, où je me suis construite. Ces interventions ont beaucoup de sens pour moi et sont chères à mon cœur ! J’aime bien garder ce contact avec mon pays pour apporter ma contribution de différentes façons.

Après ces dates à l’EnCRe de Cayenne, quel sera votre programme ?

En juillet et en août, il y a beaucoup de foisonnement, notamment avec les festivals. Pour moi, ce sera une période mitigée. Après la Guyane, je vais en Normandie où j’enchaînerai des concerts dans la région, notamment pour le 14 juillet et d’autres festivals ici et là.

Il y a un an, le 14 juillet, vous avez interprété la Marseillaise à Paris, au pied de la Tour Eiffel…

C’était un moment chargé d’émotion parce que c’était un direct, avec en plus des centaines de milliers de personnes sur place. Quoi qu’on en pense, on est tous réuni de façon symbolique. J’ai eu une énorme pensée pour les Guyanais et plus particulièrement, pour les Ultramarins. Nos territoires sont éloignés et je trouve que dans l’Hexagone, on a tendance à les oublier. C’était beau d’avoir une présence ultramarine à cette occasion pour redire l’attachement aux Outre-mer et que nos territoires sont bien présents sur les scènes, notamment grâce aux nombreux jeunes qui se forment.

J’étais membre du jury au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il y avait une Réunionnaise et une Guadeloupéenne, Axelle Saint-Cirel, qui a été, comme moi, lauréate du concours Voix des Outre-mer. Elles ont obtenu des mentions Très bien, dont l’une, à l’unanimité et avec les félicitations du jury. C’est extrêmement prometteur d’avoir des jeunes chanteurs d’Outre-mer au CNSM de Paris et qu’on entend dans de grands concerts à l’Opéra de Paris ou de Monte Carlo !

Parmi ces jeunes qui promettent, il y a aussi Livia Louis-Joseph-Dogué, de la Martinique, elle aussi, lauréate de Voix des Outre-mer. Grâce à l’accompagnement du concours Voix des Outre-mer, il y a toujours cette possibilité de se former directement sur scène en plus du Conservatoire. Notre métier s’apprend aussi sur scène, aux côtés d’autres chanteurs. Ce concours, que Fabrice di Falco et Julien Leleu défendent corps et âme, a définitivement une grande portée pour les Outre-mer.

Entretien : Cécilia Larney

  • Concert Requiem de Mozart, deuxième date : samedi 29 juin, à 19 heures, à l’EnCRe, Cayenne. www.troisfleuves.fr
  • Une prestation est prévue dimanche 30 juin, à 15 h 30, à la cathédrale de Cayenne.
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