Le concert du trompettiste Ludovic Louis, samedi 1er février, à Tropiques Atrium est doublement symbolique. Son premier live de l’année 2025 sera aussi sa première prestation en tant qu’artiste solo à la Scène nationale de Martinique.
Avec plus d’une dizaine d’années de riches collaborations internationales au compteur aux côtés de Jimmy Cliff, Florent Pagny, Slimane, Christophe Maé, Lenny Kravitz, Camila Cabello, Curtis Harding…, des émissions télé, des prestations en tant qu’acteur, le trompettiste Ludovic Louis a pris son envol en solo. Sorti en 2021, l’album Rebirth a été suivi, en 2024, par son deuxième album, If Everything is Written. Entretien.
Que proposerez-vous au public de Tropiques Atrium ?
Ludovic Louis : Ce sera un mix de mes deux albums, Rebirth et Ie plus récent, sorti en 2024, If Everything is Written. C’est la première fois, en tant qu’artiste solo, que je me produirai à Tropiques Atrium et face au public martiniquais : j’ai vraiment hâte ! Je remercie Manuel Césaire et Frédéric Thaly.
Parallèlement à une carrière internationale, riche en collaborations – musicales, cinématographiques…- , vous avez sorti deux albums en moins de 5 ans. Vous vous consacrez un peu plus à vous et un peu moins aux autres ?
Exactement ! C’était important pour moi de me concentrer sur ma musique, sur ce que je voulais faire. Bien entendu, je poursuis les collaborations avec des artistes : on m’appelle pour jouer, pour poser ma trompette sur des sons ou collaborer avec des artistes…, mais j’ai fait le choix de défendre ma musique, sur scène notamment. Donc, forcément, je suis un peu moins disponible pour les autres. Je veux vraiment consacrer mon temps à ma musique et à la développer.
Ce parcours solo est une suite logique après toutes vos collaborations ?
La musique est un vecteur d’émotions. Je ne suis ni parolier, ni chanteur : je fais passer les émotions par ma trompette. Quand je suis sur scène et que je vois la réaction du public, je suis trop content ! Quand je vois la connexion que je peux aussi avoir avec les musiciens, c’est aussi très important ! J’essaye toujours de faire passer des messages par ma musique.
En 2021, Rebirth, votre premier album offrait un arc-en-ciel musical entre funk, soul, sonorités caribéennes, tout ce qui vous passionne. Votre deuxième album s’inscrit dans la même tonalité ?
Oui. J’ai la maturité du premier album : j’ai réussi à me recentrer, même si la couleur musicale qui me caractérise reste la même. J’ai aussi pris le parti de plus chanter sur le deuxième album. Chanter est aussi quelque chose que j’aime, donc je chante ! Je n’ai pas envie de me mettre des barrières. Peut-être que sur le troisième album, je chanterai encore plus !
Quels musiciens vous accompagneront pour votre première scène de l’année ?
J’ai fait le choix de jouer en studio avec des musiciens qui m’accompagnent aussi sur scène. En studio, on crée un son ensemble, on se connaît, ce sont des musiciens extrêmement talentueux, mais aussi des amis ! Si j’ai pu avoir un doute en studio, c’est important de les avoir avec moi ! Nicholas Vella, aux claviers et Yoann Danier, à la batterie étaient avec moi en studio et seront présents sur scène. Il y aura aussi Gwen Ladeux (basse) et Maxime Barcelona qui nous rejoint à la guitare.
Entretien : Cécilia Larney
Concert, samedi 1er février, à 19 h 30, à Tropiques Atrium (Fort-de-France). Tél. 05 96 70 79 29. www.tropiques-atrium.fr
