Musique. James Brown, génie de la « Great Black Music »

Avec de nombreuses archives inédites et des témoignages de ses proches et de musiciens, dont Questlove et Mick Jagger, un retour sur la trajectoire survoltée du Godfather of Soul, disparu en 2006, légende de la « Great Black Music » à l’immense héritage.   

Né en 1933, James Brown grandit à Augusta, en Géorgie, dans la musique et la misère d’un Sud ségrégationniste, entre champs de coton et violences de son père. Abandonné par sa mère, l’enfant vole pour survivre. Ce virtuose des claquettes et du buck dancing se produit aussi devant les Blancs.

Condamné pour attaque à main armée à 16 ans, il forme un chœur de gospel derrière les barreaux et assiste à un concert du chanteur Bobby Byrd. Avec ce mentor, James Brown, à sa sortie, fonde son premier groupe, influencé par Little Richard.

Black et Funk

Quand il enregistre Please, Please, Please, le titre se hisse aussitôt au sommet des charts, son groove, sa voix suppliante et sa présence éclipsant ses aînés. En 1962, lui qui ne croit qu’en Dieu et en lui-même autofinance son légendaire album Live at the Apollo, concert à l’énergie inégalée retransmis à la télévision, qui électrisera le public blanc. La carrière de « Mr. Dynamite » est lancée.

« Mon père a donné au monde tout ce que Dieu lui avait donné », résume sa fille Deanna.

Enrichie d’archives – dont plusieurs inédites -, cette série documentaire retrace, sur six décennies et à un rythme d’enfer, la trajectoire du Godfather of Soul, icône de la « Great Black Music » à la vie aussi survoltée que ses prestations inégalées.

Ombre et lumière

En combinaisons moulantes et capes à paillettes, James Brown fascine autant qu’il émeut par son funk envoûtant arraché à l’âme, son phénoménal jeu de jambes ponctué de grands écarts et un regard qui, parfois, trahit sa fragilité.

Avec les témoignages de ses enfants, collaborateurs et fans déclarés, dont Chuck D, Questlove et Mick Jagger, qui l’a coproduite, la série fait la part belle à ce génie « authentiquement et inexcusablement noir », qui a épousé le rêve américain, tout en portant haut la révolte de la communauté afro-américaine.

Sans occulter ses parts d’ombre, indissociables de sa légende, cette réflexion sur son parcours explore la complexité et l’ahurissante persévérance d’un artiste à la fois révolutionnaire et capitaliste assumé, monstre sacré dont l’héritage infuse encore la scène musicale actuelle, presque vingt ans après sa disparition.

Sur arte.tv

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​

KARIB'Archives

Rechercher un article par mot clé dans nos archives à partir de 2020

DERNIERES INFOS

LE TOP KARIB'INFO