D’une grande discrétion, ce sideman réputé se livre dans Alain Jean-Marie, impressions cubaines. Un documentaire inédit réalisé par Bertrand Fèvre pour BCI/BCA.
Référence du jazz, lauréat, en 1979, du prestigieux Prix Django-Reinhardt, Victoire d’honneur, en 2021, aux Victoires du jazz, entre autres distinctions, le pianiste guadeloupéen Alain Jean-Marie est l’auteur de plusieurs albums, notamment de biguine et de jazz.
Alain Jean-Marie, impressions cubaines propose le portrait de l’illustre pianiste et jazzman. Lors d’un voyage récent à Cuba, Alain Jean-Marie rencontre des musiciens et évoque sa carrière, son adolescence et sa vie de jeune adulte en Guadeloupe où il a été bercé, et influencé par la musique cubaine. Programmé sur Guadeloupe la 1e et Martinique la 1e, le documentaire Alain Jean-Marie, impressions cubaines a été présenté en avant-première à l’Assemblée Nationale (Paris), le 6 mars. Une initiative du député guadeloupéen, Max Mathiasin.
À Cuba, le pianiste multirécompensé opère un retour aux sources avec la musique cubaine qui a participé à son éducation musicale, particulièrement dans ses jeunes années en Guadeloupe et guidé son parcours musical. Alain Jean-Marie a fait ses gammes lors des bals, rythmés par la biguine, le boléro, la mazurka, le tango…, des « bœufs » avec des musiciens de passage dans l’île, ou encore, lors des galas où son jazz s’exprimait librement.
Chucho Valdès, l’un de ses « héros »
Pour sa première visite à Cuba, pays dont il se dit « très admiratif », qui a vu naître nombre des héros de son « panthéon de jazzmen », dont Chucho Valdès, Alain Jean-Marie, figure du jazz, lauréat en 1979 du prix Django Reinhardt, a été accueilli par le swing des élèves du Conservatoire de musique de La Havane. « J’ai eu beaucoup de chance dans la vie : je ne pensais pas avoir ce destin incroyable ! »
Cerise sur le gâteau, Alain Jean-Marie a pu dialoguer au piano avec Leyanis Valdès, fille de l’un de ses héros, Chucho Valdès, aujourd’hui jazzwoman accomplie.
À travers le regard d’Alain Jean-Marie
La Havane, haut lieu de la scène musicale internationale, perçue par le regard du pianiste de jazz Alain Jean-Marie qui s’en imprègne pour livrer un album d’enregistrement de boléros latinos. À 77 ans, Alain souhaite rendre hommage à ces « merveilleuses mélodies populaires du répertoire des boléros d’Amérique latine, qui bercent le cœur des Cubains depuis plus d’un siècle ».
Au fil des séquences, le réalisateur Bertrand Fèvre recueille les impressions et confidences d’Alain Jean-Marie, notamment sur les moments forts de sa carrière, évoquant aussi ce que lui inspire cette ville caribéenne figée dans le temps et habitée d’une romantique nostalgie. « Etre à Cuba, c’est un rêve qui se réalise : j’adore ce pays, sa musique depuis ma jeunesse. Je suis très admiratif du destin de ce pays », confie-t-il.
Alain Jean-Marie, impressions cubaines offre aussi des images de l’enregistrement au studio EGREM, lors des rencontres avec Omara Portuando et Roberto Fonseca, icônes de la musique cubaine, pour le disque que le label Caramba Jazz prépare avec Alain Jean-Marie. Enregistrement qui se poursuivra par un duo de pianos à Paris avec l’immense Chucho Valdes.
- Lundi 22 avril, à 20.40 sur Guadeloupe la 1e
- Mercredi 1er mai, à 20 heures, sur Martinique la 1e
