Mpox : la Guyane se prépare

Face à la variole du singe, en Guyane, les professionnels de santé sont invités à solliciter l’avis du service de dermatologie du Centre Hospitalier de Cayenne en cas de suspicion. L’Institut Pasteur est en mesure de détecter ce nouveau variant.

Le 14 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la recrudescence actuelle de Mpox (variole du singe) sur le continent africain constitue une urgence de santé publique de portée internationale.

Le risque de transmission en France de la nouvelle souche de Mpox est considéré comme « faible », tandis que des cas sporadiques de la souche de 2022 sont régulièrement déclarés tous les mois. Aucun décès n’a été à déplorer. En Guyane, les professionnels de santé sont invités à solliciter l’avis du service de dermatologie du Centre Hospitalier de Cayenne pour tout cas suspect. L’Institut Pasteur est en mesure de détecter ce nouveau variant. Une vaccination post-exposition sera proposée ainsi qu’une vaccination préventive pour les groupes les plus exposés au virus.

En cas de symptômes

Depuis la semaine dernière, l’Agence régionale de santé échange sur le sujet avec les professionnels de santé et notamment la pharmacie à usage intérieur, le service de dermatologie et le service d’infectiologie du Centre Hospitalier de Cayenne, l’Institut Pasteur de Guyane et la cellule régionale de Santé publique France.

À l’ARS, lundi, une réunion a permis de faire le point sur le diagnostic, la vaccination et les parcours de soins. Mardi 20 août, le Centre hospitalier de Cayenne a rappelé les procédures, les prises en charge des cas suspects par le service de dermatologie et la vaccination réalisée au sein de l’unité des maladies infectieuses et tropicales (Umit).

Les personnes présentant des symptômes évocateurs d’une infection à Mpox, notamment une éruption cutanée, doivent contacter préférentiellement leur médecin traitant ou un Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) pour se faire dépister. L’ARS met à jour actuellement le logigramme de prise en charge d’une suspicion de cas de Mpox, diffusé aux URPS en 2022. Face à tout cas suspect, les professionnels de santé sont invités à solliciter l’avis du service de dermatologie du Centre hospitalier de Cayenne.

Quid de la vaccination ?

En 2022, le Centre Hospitalier de Cayenne avait centralisé les commandes et fournissait les doses aux différents centres de vaccination : centre antirabique du CHC, CDPS, Cegidd de la Croix-Rouge française et du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais.

Les personnes adultes contacts à risque élevé de contracter le virus Mpox peuvent être vaccinées, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. Dans l’idéal, le vaccin doit être administré dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum quatorze jours.

En septembre, la Haute Autorité de santé (HAS) rendra un avis sur l’intérêt de lancer une campagne de vaccination préventive ou de rappel à destination des populations cibles. Les populations cibles identifiées en 2022 et qui n’ont jamais été vaccinées auront la possibilité de se faire vacciner sans attendre cet avis :

  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et rapportant des partenaires sexuels multiples
  • Les personnes transsexuelles rapportant des partenaires sexuels multiples
  • Les travailleurs du sexe
  • Les professionnels exerçant dans des lieux de consommation sexuelle

L’ARS se rapprochera des associations intervenant auprès de ces publics.

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