Dans le cadre de la 7e édition du festival du film des Droits humains de Guadeloupe, Monde en Vues, une soirée qui se voulait ludique s’est tenue face à la mer à l’Hôtel Arawak (Gosier). Au programme, deux projections, Ti Moun aw (2020) de Nelson Foix et Back up (2018) de Christophe Gros Dubois.
Malgré quelques aléas, près d’une cinquantaine de personnes ont répondu présent afin de découvrir les films proposés.
Avec un court-métrage de 28 minutes, Nelson Foix, jeune réalisateur Guadeloupéen de 34 ans, nous étonne avec l’histoire de Chris, le personnage principal. Alors que Chris, dealer de crack, est poursuivi dans les rues de Pointe-à-Pitre, il découvre sur son palier un bébé qui semble lui être destiné. Cependant, Chris doute de sa paternité et se lance à la recherche de la mère de l’enfant.
« Tous les jours je vois des jeunes qui s’occupent de leurs enfants. »
Nelson Foix, réalisateur
Ti Moun Aw a déjà été plusieurs fois primé cette année, notamment en remportant le prix Jeunes Talents de France Télévisions.
Pour ce premier court-métrage produit, Nelson Foix tenait à montrer une autre vision de la paternité : « On a souvent l’image du père antillais absent, je voulais montrer autre chose. Tous les jours je vois des jeunes qui s’occupent de leurs enfants ».
Cette nouvelle approche que propose Nelson Foix de la paternité d’un jeune de Pointe-à-Pitre surprend. « Je m’attendais à une situation différente et il a su me surprendre. Il a détourné cela en quelque chose de positif, et je trouve que c’est très intéressant pour la Guadeloupe », commente Elisa. La surprise c’est aussi le sentiment que partage Astrid : « Je salue le travail de ce jeune, je trouve cela formidable et j’espère qu’il va développer d’autres sujets », confie t-elle.
Ce court-métrage de Nelson Foix, actuellement en ligne sur My canal, a encore de beaux jours devant lui.
Elodie SOUPAMA
