Après un service d’office assuré au sein des unités Covid du CHU de Guadeloupe au plus fort de la 4e vague, les agents du service endocrino-diabétologie veulent réintégrer leur service.
Pour faire face à la 4e vague de Covid, le CHU de Guadeloupe avait consacré tous les moyens logistiques et humains disponibles à la gestion de la crise. Ainsi, au mois d’août, les agents du service endocrino-diabétologie avaient été réaffectés en unités Covid, et les patients, transférés à la Polyclinique. Depuis la mi-septembre, l’épidémie a évolué favorablement, suffisamment pour que chacun s’attende à retrouver sa vie d’avant. Pourtant, les agents du service endocrino-diabétologie continuent d’être affectés dans différents services : pneumologie, cardiologie…
« Les patients sont dans la nature… »
« On devait réintégrer le service endocrino-diabétologie à la fin du Covid, mais le service est toujours fermé, explique Sandra Filomin, aide-soignante. Il n’y a plus de consultation, pas d’hôpital de jour, les patients sont dans la nature. Surtout, en écoutant les avis de décès, on entend le nom de certains de nos patients. »
Mobilisés depuis ce mardi 12 octobre, les agents réclament la réouverture du service endocrino-diabétologie. « Réveillez-vous, lance une soignante gréviste : vos parents sont en danger ! »
Des patients solidaires des agents grévistes
Les agents dénoncent également leurs conditions de travail au sein des unités Covid où ils ont été confrontés à une forte surmortalité ; une réalité à laquelle ils n’avaient pas été préparés. « En Unité Covid, il y avait jusqu’à 5 à 6 patients qui décédaient par jour », commentent les grévistes.
Ce 13 octobre, réunis sur le parking du CHU avec leurs collègues des autres services, les agents du service endocrino-diabétologie ont reçu le soutien de quelques patients. « Si vous supprimez le service, où irons-nous ? », s’inquiètent ces derniers.
Les agents poursuivent leur mobilisation dans l’attente d’une réponse au courrier adressé à leur direction le 21 septembre.
Cécilia Larney