En Guadeloupe, pour le 13e samedi consécutif depuis le 17 juillet, le collectif composé d’organisations syndicales, d’associations culturelles, citoyennes et partis politiques a défilé à Anse-Bertrand, ce 9 octobre.
Dans la ligne de mire dès l’annonce présidentielle du 12 juillet, les soignants restent mobilisés contre l’obligation vaccinale. En Guadeloupe, dès le 17 juillet, ils ont été rejoints par des citoyens de tous bord, mais aussi par les sapeurs-pompiers.
Au fil des semaines, dans les communes de Guadeloupe, à l’appel des organisations syndicales (FO, CGTG, UGTG, Solidaires Guadeloupe…), plusieurs centaines de manifestants dénoncent la loi du 5 août 2021, validant l’obligation vaccinale et l’application du pass sanitaire. « Quand on n’est pas d’accord avec une loi, il faut se mobiliser pour la rejeter, a martelé Elie Domota, porte-parole du LKP. On ne renoncera pas à notre liberté pour un plat au restaurant ou une place de cinéma. Il faut rester unis, solidaires. »
Autour des soignants, d’autres professionnels se mobilisent
Ces derniers temps, le mouvement de contestation, qui a aussi pris la forme de piquets de grève dans plusieurs entreprises et établissements de santé de Guadeloupe, tant publics que privés, est suivi par des professionnels du social, du médico-social et de secteurs d’activités annexes.
Après une mobilisation simultanée avec leurs homologues de Guyane et de Martinique, jeudi 7 octobre, les organisations syndicales poursuivent leur mobilisation dès ce lundi 11 octobre, date à partir de laquelle les premières suspensions du contrat de travail des soignants non vaccinés ont été annoncées, notamment dans les établissements de santé de Guadeloupe et de Martinique.
Après Le Gosier, samedi 2 octobre, c’est à Anse-Bertrand, touchée par la grève des collectivités depuis 8 mois, que les manifestants ont défilé ce samedi 9 octobre. « La convergence des luttes est importante, a rappelé Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG. Il faut que tous ceux qui sont dans la détresse nous rejoignent pour dire « non » à l’obligation vaccinale, « non » au pass sanitaire et « oui » au droit à la vie. »
Parallèlement aux mobilisations qui se poursuivront cette semaine au sein des entreprises (CIST, Arcelor-Mital, Etablissement en santé mentale de Saint-Claude, centre hospitalier Maurice Selbonne, de Bouillante, Pôle parents/enfants, aux Abymes, aux services admissions, au bloc et au laboratoire du CHU de Pointe-à-Pitre, au Pôle logistique de Terrasson, aux Abymes, au centre hospitalier de Basse-Terre…), l’intersyndicale tiendra un meeting, jeudi 14 octobre, à 18 heures, à Baie-Mahault, avant le traditionnel défilé du samedi.
Cécilia Larney