Mobilisation anti-pass sanitaire. Les syndicats toujours déterminés

De Gourbeyre à Anse-Bertrand, les salariés de plusieurs secteurs d’activité du public et du privé ont répondu à l’appel à la grève générale lancé, ce jeudi 9 septembre, par un collectif d’organisations syndicales.

En marche contre l’obligation vaccinale et le « pass » sanitaire depuis le 17 juillet dans les communes de Guadeloupe, les organisations syndicales (CGTG, FO, UNSA, FSU, Combat Ouvrier, UGTG…) entament une nouvelle phase de leur contestation. En ligne de mire : le « pass » sanitaire et l’obligation vaccinale.

Ce jeudi 9 septembre, à l’appel des syndicats plusieurs secteurs d’activité se sont mobilisés au sein des entreprises. Ils ont ainsi rejoint les sapeurs-pompiers de Perrin (Les Abymes), en grève depuis le 1er septembre.

A l’entrée de la caserne des pompiers de Perrin (Les Abymes).

En première ligne de la vaccination obligatoire, selon la loi du 5 août, les professionnels de santé ont très tôt contesté cette mesure. D’autant que beaucoup d’entre eux dénoncent depuis plusieurs années la dégradation de leurs conditions de travail qui ont évidemment empiré avec la pandémie. Les soignants d’une dizaine d’établissements publics et privés des Abymes, Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre, Port-Louis, Le Moule, Capesterre Belle-Eau, Basse-Terre, Bouillante, Pointe-Noire, Saint-Claude… se sont mobilisés. En milieu de matinée, un meeting a été organisé à l’entrée du CHU de Guadeloupe.

Après les pompiers, le secteur médico-social

A l’appel de l’UTAS-UGTG, les salariés du secteur médico-social à Petit-Pérou, au Moule, à Sainte-Anne, Gourbeyre ont aussi rejoint le mouvement.

Une nouvelle forme de mobilisation au sein des entreprises qui fait suite aux marches du samedi dans les communes depuis le 17 juillet. Dès demain, vendredi 10 septembre, le CHU de Guadeloupe sera le point de départ d’une marche, dès 6 heures. Samedi 11 septembre, le Palais de la mutualité, à Pointe-à-Pitre, accueillera un nouveau rassemblement des organisations syndicales.

Cécilia Larney

La CGTG fait le siège de Cofrigo

Aux abords de Cofrigo (Jarry/Baie-Mahault), ce jeudi, en fin de matinée.

Parmi les entreprises qui ont vu fleurir un piquet de grève à leurs portes, la société Cofrigo, à Jarry (Baie-Mahault). Dans ce cas spécifique, en dehors de l’abrogation de la loi du 5 août validant le « pass » sanitaire et l’obligation vaccinale, la CGTG pointe du doigt des cas de contamination à la Covid-19 au sein de l’entreprise, qui auraient conduit au décès de l’un des salariés.

« Il faut qu’on interdise aux travailleurs d’être à leur poste s’ils sont cas contact ou en cas de suspicion de Covid. Ce n’est pas le cas dans beaucoup d’entreprises », affirme Jean-Marie Nomertin, Secrétaire général de la CGTG.

Désormais, pour le syndicat, il s’agit d’accompagner la famille de l’employé décédé dans ses démarches d’indemnisations. Plusieurs rencontres entre le syndicat, la famille de l’employé décédé et la direction ont eu lieu. Jusqu’ici, elles n’ont pas permis d’aboutir à une solution satisfaisante, selon le syndicat.

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