La mission d’évaluation dépêchée en Haïti le 20 mai dernier, en préparation du déploiement d’un premier contingent d’officiers kenyans, a remis son rapport d’évaluation au président William Ruto.
C’est le chef d’Etat kényan qui en fait l’annonce sur son compte X, assurant que son pays va pleinement assurer le mandat conféré par la résolution de l’ONU.
« Compte tenu du rôle de leader qui sera assuré par le Kenya dans la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en Haïti, j’ai reçu une évaluation complète de l’équipe qui a entrepris une mission d’évaluation pour vérifier l’état de préparation au déploiement de nos officiers. Je suis convaincu que le mandat de la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité des Nations Unies sera réalisé », a indiqué le président de ce pays d’Afrique de l’Est.
Le président Ruto n’a pas donné de détails sur les conclusions de cette mission d’évaluation. En interview avec la BBC le 24 mai, il avait confié que le déploiement devrait avoir lieu dans trois semaines. « Une fois que nous aurons procédé à l’évaluation convenue avec la police haïtienne et les dirigeants haïtiens, nous prévoyons un délai de trois semaines environ pour être prêts à nous déployer, une fois que tout sera prêt sur le terrain », a assuré le président Ruto qui s’était référé à la mission envoyée en Haïti pour avoir « une idée de la situation sur le terrain, des capacités disponibles, de l’infrastructure mise en place ».
William était accompagné de son ministre de la Défense, Aden Duale, pour recevoir le document d’évaluation ce vendredi. Plus tôt cette semaine, M. Duale avait indiqué que le Kenya avait été choisi pour diriger la mission en raison de la réputation du pays et de sa capacité à mener avec succès des missions de paix en Afrique. Il a ajouté que les unités spéciales au sein de la police (kényane) peuvent stabiliser les gangs en Haïti lorsqu’elles seront sollicitées.
Aden Duale a demandé aux Kényans de faire preuve de patience et d’attendre que la police atterrisse en Haïti pour commencer à travailler dans la région. Le ministre de la Défense a assuré que l’équipe de sécurité kényane recevra le soutien du département américain de la Défense pendant la mission pour garantir son succès. Duale a déclaré que le ministère américain de la Défense fournirait aux officiers un centre de communication, de renseignement, de partage et de collecte d’informations et fournira d’autres moyens logistiques.
Aucune date précise n’est annoncée pour le déploiement du premier contingent d’officiers kényans à Port-au-Prince. Le Nouvelliste a appris auprès d’une source que les autorités haïtiennes et kényanes doivent signer des documents sur les règles d’engagements et sur le statut de la mission.
Ce contact a révélé au journal que les documents sont déjà finalisés, en attendant d’être paraphés. Les premiers officiers kényans qui viendront en Haïti doivent également subir des tests médicaux.
Source : Le Nouvelliste