Le bilan officiel du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte, samedi, pourrait être de plusieurs centaines de morts, peut-être de plusieurs milliers de morts. C’est ce que dit le préfet François-Xavier Bieuville, qui ne cache pas que la situation est telle qu’il est impossible de donner des chiffres.
Deux jours après le passage du cyclone, le département le plus pauvre de France est dévasté, une situation apocalyptique. Les secours arrivent depuis la Réunion par avions et bateaux tandis que les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et des Outre-mer, François-Noëll Buffet, arrivent ce lundi.
Outre deux sous-préfet chargés de remettre l’administration en route, venus de l’île de la Réunion avec 160 militaires de la Sécurité civile et sapeurs-pompiers, des tonnes de matériels de premier secours ont été acheminés dimanche. Ils vont venir soutenir les 110 sapeurs-pompiers qui avaient été prépositionnés vendredi.
L’Union Européenne a déjà fait part aux autorités françaises de leur soutien « dans les jours à venir. »
L’hôpital est touché, les écoles aussi, de même les centres de secours, les abris. Les poteaux électriques et téléphoniques ont été arrachés par des vents dépassant les 220 kilomètres par heure. Les routes sont coupées, rendant tout déplacement hasardeux.
Il ne reste rien des bidonvilles où s’entassaient des milliers de personnes, souvent entrées illégalement sur le territoire donc jamais recensées. La plupart, craignant d’être repérés s’ils se rendaient dans les centres de secours, ont été frappés par les milliers de tôles qui volaient en tout sens, les maisons étant faites souvent de tôles.
Les forces de l’ordre ont pour mission de protéger les magasins dont certains ont été pillés par des bandes de voyous.