Mayotte. « Les gens commencent à mourir de soif et de faim », affirme une élue

Que se passe-t-il à Mayotte deux jours après le passage du cyclone Chido ?

Salama Ramia, sénatrice Renaissance de Mayotte, a témoigné auprès de BFM « ne plus savoir quoi dire aux gens, parce que maintenant ils commencent à mourir de soif et de faim. »

« C’est très dur quand vous avez des mamans qui vous disent : « On veut juste à manger à boire pour nos enfants », on ne sait pas quoi répondre. Là, vraiment c’est l’urgence “. »

Bruno Retailleau et François Noël Buffet, respectivement ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, sont arrivés ce lundi, pour soutenir les efforts des moyens mis en ordre de bataille par l’Etat sur l’île dévastée que laquelle pourraient se trouver plusieurs milliers de morts, des milliers de blessés…

« Sur place, 1 600 gendarmes et policiers sont déjà déployés, dont 800 gendarmes : 350 gendarmes départementaux et 450 gendarmes mobiles. L’objectif est de projeter 200 gendarmes supplémentaire », indique le site du ministère de l’Intérieur.

Emmanuel Macron préside une réunion de crise au ministère de l’Intérieur. Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, qui a souhaité assister à un conseil municipal à Pau, où il est maire et entend le rester, suit en visioconférence.

Il a fait voter une aide de 25 000 euros pour aider les habitants de Mayotte en détresse.

Ce qui inquiète les autorités c’est que lors de la reconnaissance effectuée par avion, le ministre de l’Intérieur a été frappé par l’absence de sinistrés sur les zones dévastées.

Où sont-ils ? Les autorités pensent que les corps ont été déplacés, voire enterrés, la religion musulmane obligeant à inhumer les défunts dans les 24 heures après la mort.

Ce seraient ainsi des centaines de corps soustraits à un éventuel recensement détaillé des victimes de Chido.

Seuls 10 % des habitants sont assurés, a souligné Bruno Retailleau. Le processus de reconstruction risque d’être long et les habitants vont difficilement retrouver des conditions d’habitat décent sans aide des collectivités et plus sûrement de l’Etat.

L’article 27 qui place dans les mains du préfet l’autorité sur l’ensemble des services de l’Etat va être activé. Un couvre-feu est envisagé afin de sécuriser l’archipel dans un climat plus que difficile. L’état d’urgence ne devrait pas être déclaré.

Entre la Réunion et Mayotte, des dizaines de bateaux chargés de conteneurs d’eau et de vivres, de matériaux de construction, etc. sont prévus dans les jours à venir. Des avions transportent pour leur part les équipes médicales, des matériels de soins…

Le président Macron devrait se rendre prochainement à Mayotte pour témoigner son soutien aux populations sinistrées.

Un deuil national devrait être décrété.

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