Mayotte recensait dimanche 15 décembre les énormes dégâts causés la veille par le cyclone Chido qui a fait, bilan très provisoire, 14 morts dans le département le plus pauvre de France. Les secours s’organisent.
Avec des rafales à plus de 220 km/h, Chdo est le cyclone le plus intense à frapper Mayotte depuis plus de 90 ans, selon Météo France. Des vents d’une violence extraordinaire ont ravagé l’archipel, avec des poteaux électriques à terre, des arbres déracinés et des toits ou cloisons en tôle emportés dans un déoartement où l’habitat précaire concerne au moins un tiers de la population.
Environ 100 000 personnes logeant dans des « habitations non solides », notamment dans des cases en tôle, avaient été identifiées par les autorités pour être mises à l’abri dans plus de 70 centres d’hébergement d’urgence.
A partir du début de lundi, 160 militaires de la Sécurité civile et des sapeurs-pompiers de l’Hexagone vont débarquer pour renforcer les 110 pré-positionnés dans l’archipel depuis vendredi. Des rotations aériennes et maritimes sont opérationnelles dès aujourd’hui dimanche pour acheminer des personnels médicaux et du matériel de premier secours.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, tous deux démissionnaires, seront à Mayotte lundi.
Plus de 15 000 foyers ont été privés d’électricité, d’après la ministre de la Transition écologique démissionnaire Agnès Pannier-Runacher.
Fermé aux vols commerciaux, l’aéroport, où des rafales ont atteint 226 km/h, selon Météo-France, a subi de gros dégâts, notamment au niveau de la tour de contrôle.