Max Rippon, chevalier des Arts et Lettres : « Je rends à Marie-Galante ce qui lui revient ! »

Au cours d’une cérémonie empreinte de jovialité, à l’image du récipiendaire, l’auteur marie-galantais Max Rippon a reçu la médaille de Chevalier des Arts et des Lettres, dimanche 3 mars, à Grand-Bourg.

Le poète de Marie-Galante, Max Rippon, a le rare privilège d’être né un 29 février. Chaque anniversaire célébré est donc un moment exceptionnel. Il était donc particulièrement propice à la célébration d’un autre événement : la remise de médaille de Chevalier des Arts et des Lettres à un auteur dont les écrits nous renvoient à une part essentielle de notre identité.

« Cette récompense, c’est pour Marie-Galante : elle lui appartient, a indiqué Max Rippon. Très tôt, on m’a dit que j’avais quelque chose à faire pour le pays. Je l’ai fait et j’en suis à la moitié du parcours ! J’ai encore du travail. Je ne sais faire que cela : aimer Marie-Galante ! C’est une maîtresse coûteuse, Marie-Galante ! »

Max Rippon, un auteur apprécié et un heureux octogénaire entouré de ses filles.

Une oeuvre singulière, authentique

Avec Gilbert Beaugendre, le Dr Pierre Sainte-Luce et Winny Kaona.

Auteur de recueils de poésie, récit, romans, beaux livres, Max Rippon a initié l’art du « racontage » dans ses textes nourris par le créole qui traduit avec justesse les réalités de Marie-Galante, son inépuisable source d’inspiration.

« Il faut laisser des traces : je ne sais faire que cela. Je suis un homme qui tutoie les roches du fond. Celles qui roulent ne sont pas celles qui comptent : celles qui restent, ce sont les vraies : je suis dans le sédiment. »

Dimanche 3 mars, à la Villa régionale Canada, à Grand-Bourg, une belle assemblée – en nombre et en qualité – composée de la famille, des proches de Max Rippon, mais aussi des élus de Marie-Galante et d’une délégation de la Région Guadeloupe à l’initiative de cette distinction, ont assisté à la cérémonie. Tous ont salué l’œuvre singulière de Max Rippon, qui illustrent les richesses de Marie-Galante.

« Ce 3 mars, où tu fais aussi des heureux au ciel, sera désormais un jour mémorable », a annoncé Jacqueline Cachemire-Thôle.

« Un travailleur de l’ombre qui respire Marie-Galante. »

Camille Pélage, vice-président de la Région Guadeloupe

Co-fondatrice de l’Akademiduka, officier de la Légion d’honneur, chevalier des Arts et des Lettres, l’ambassadrice du gwoka a épinglé Max Rippon, Chevalier des Arts et des Lettres au cours d’une cérémonie empreinte de jovialité à l’image du récipiendaire.

Succédant à la chanteuse Winny Kaona, la romancière Gisèle Pineau, amie de Max Rippon, dont elle a souligné la générosité, a lu avec émotion un extrait du Dernier matin. « Si quelqu’un est un phare, une balise pour les jeunes, c’est bien Max Rippon, un travailleur de l’ombre qui respire Marie-Galante », a déclaré Camille Pelage, Marie-Galantais, vice-président de la Région Guadeloupe.

« Vieillir est un privilège, confie Max Rippon. Je vous donne rendez-vous dans 4 nouveaux anniversaires ! »

Cécilia Larney

La nouvelle vie de la Villa Canada

Max Rippon avec la délégation de la Région Guadeloupe (de gauche à droite) : Jean-Claude Nelson, Jim Lapin, Valérie Samuel Césarus et Camille Pelage.

La cérémonie en l’honneur de Max Rippon a été l’occasion pour Jean-Claude Nelson, vice-président de la Région Guadeloupe, en charge de la commission Culture, d’annoncer la nouvelle vocation de la Villa Canada.

« Nous avons l’ambition de faire de cette villa un lieu d’expression, de diffusion, de résidence de création, explique Jean-Claude Nelson. La villa compte trois chambres, une cuisine, nous avons construit des logements pour permettre aux artistes en résidence d’être hébergés sur place. Nous pensons aménager le lieu pour accueillir différentes manifestations, notamment le Off de Terre de blues. »

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