Le préfet de Martinique avait provoqué une réunion de toutes les parties afin de travailler sur la cherté de la vie. Béatrice Bellay, députée, y a participé et réagit.
« Le 5 septembre 2024, j’ai participé à une réunion en préfecture visant à répondre à la mobilisation citoyenne contre la cherté de la vie en
Martinique, où les prix alimentaires sont en moyenne 40% plus élevés qu’en métropole. La mobilisation a permis de réunir l’État, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), les élus, la grande distribution et d’autres importants acteurs pour trouver des
solutions.
11 propositions ont été présentées par le Préfet. J’ai ajouté des mesures clés telles que la continuité territoriale pour les marchandises, un octroi de mer dynamique, l’affichage des taxes sur les tickets de caisse, et des baisses immédiates de prix sur certains produits.
Un engagement a été pris pour une réduction de 20% du prix de 2 500 produits avant la fin de l’année.
Je resterai vigilante pour que ces mesures aboutissent et appelle à une participation active de toutes les parties prenantes pour défendre l’intérêt général des Martiniquais-es.
Je suis engagée à agir contre la vie chère en Martinique, en privilégiant la transparence et des solutions concrètes pour les citoyens.
J’a ajouté la nécessité impérieuse :
- d’obtenir de I’Etat. la continuité territoriale des personnes et du transport de marchandises, telle qu’elle est appliquée en Corse
- J’ai rappelé, a l’appui de ma proposition, qu’un dispositif de continuité territoriale pour la banane, existe bien, il s’appelle POSEI. Il permet
aux français hexagonaux, de consommer notre banane a un prix moins élevé que le notre, malgré les multiples étapes de son acheminement à sa commercialisation. - De mettre en place un octroi de mer dynamique capable de soutenir notre tissu industriel et de nous permettre d’acheter moins cher les produits locaux
- D’afficher, sur le ticket de caisse, les taxes recouvrées
- De définir. sans délai, une série de produits sur lesquels, en s’accordant publiquement les distributeurs pourraient consentir immédiatement une baIsse de prix en attendant des mesures plus concretes, plus larges et pérennes
- D’obtenir de la CMA-CGM qu’elle poursuive la baisse des prix de ses containers
- De parvenir à des services publics locaux, notamment les transports, de qualité et à même d’améliorer le pouvoir de vivre des familles.
Les acteurs de la grande distribution avec l’aide de l’Etat et de la CTM, se sont engagés à aboutir, avant les fêtes de fin d’année, à une réduction de 20% du prix de 2 500 produits correspondant à plus d’une centaine de familles de produits parmi les plus consommés.
Je le répète je suis à la disposition de tous les acteurs et ne ferme donc la porte à aucune discussion et échange.
L’intérêt général de nos compatriotes doit primer et c’est bien lui que je m’engage à défendre partout où cela sera nécessaire.
Ainsi, la présence de l’association RPRAC à la table des négociations me semble être essentielle à la démonstration de notre engagement envers le peuple martiniquais, qui peut par ailleurs compter sur ses représentantes élues. Nul ne peut revendiquer le monopole de la voix du peuple, et nul ne peut non plus denier au peuple ses moyens d’expression et de représentation.
La situation exige que, plus que jamais, chacun et chacune fasse des efforts et investisse des ressources pour donner à l’expression démocratique, dans sa diversité, toute sa place et sa puissance. »