Les émeutes liées aux mouvements de protestation contre la vie chère ont, depuis septembre sérieusement écorné l’image de la destination Martinique.
Si les paquebots continuent de venir, c’est que les voyages sur ces géants des mers sont prévus et surtout payés depuis des mois. Difficile d’annuler une escale à moins de rembourser les clients d’une partie de leur package. Même s’il existe des assurances auxquelles souscrivent les compagnies maritimes.
Pour ce qui est des touristes qui prennent l’avion et entendent passer une semaine ou quinze jours tranquilles en Martinique, en hôtel ou en gite, c’est une autre affaire. D’autant qu’il y a la Guadeloupe, tranquille, qui offre des prestations identiques avec une variété de paysages et de possibilités de loisirs maritimes, et terrestres qui n’existent pas dans l’île sœur.
Et, dans quelques mois, la présence rassurante d’un CHU moderne, à la pointe des techniques de soin, le premier de la Caraïbe.
En 2023, la Martinique a accueilli un million de visiteurs. La majorité d’entre eux sont des touristes dits « de séjour » dont 70% de Français et parmi ceux-ci des Martiniquais de retour au pays pour se reposer et voir la famille. Cette année risque d’être moins glorieuse.
Pourtant, l’ambition est présente. D’ici à 2030, la Martinique veut accueillir 2 millions de touristes par an et pour cela mise sur le développement de la basse saison (de juin à novembre) et de nouveaux marchés, notamment en Amérique du Nord/Canada, Allemagne, Suisse ou encore Belgique pour y parvenir.
Mais, des incertitudes planent sur le climat social (et politique) et les destinations de substitution ne manquent pas pour des touristes soucieux de quiétude et de sécurité.