Depuis 2006 et la fermeture de l’usine qui transformait l’ananas (en boite), la filière martiniquaise est passée de 22 000 tonnes de production par an à moins de 400 tonnes.
Il ne reste plus que quatorze producteurs, pour une production annuelle de 400 tonnes.
Pour relancer l’activité, quatre des quatorze producteurs d’ananas ont introduit une nouvelle variété dans leurs cultures, l’ananas Queen.
Cette variété venue de l’Océan indien est en cours d’implantation. Elle est réputée plus juteuse que la MD-2 (l’ananas habituellement produit en Martinique), plus sucrée et plus résistante au froid et aux ravageurs.
Les premières récoltes de l’année sont attendues pour décembre. Les pionniers espèrent atteindre 400 tonnes de production, en plus des 400 tonnes d’ananas MD-2.
Le prix de vente devrait être le même : entre 1,80 et 2 euros le kilo. L’enjeu pour l’exploitant agricole et tout le secteur, c’est d’atteindre l’autosuffisance, la consommation d’ananas en Martinique atteignant les 2 000 tonnes annuelles.
En savoir plus :
L’ananas Victoria ou ananas Queen est, au dire de tous les spécialistes, le meilleur du monde. Son goût particulièrement fruité et sucré jusqu’au cœur, son arôme exceptionnel, son parfum irrésistible, sa petite taille et ses couleurs vives lui confèrent une reconnaissance sans égal.
C’est en Afrique du Sud, à l’île Maurice et à La Réunion (introduit sur l’Île en 1668) que l’on cultive l’ananas Victoria (ou Queen). C’est grâce au climat humide et chaud que se développent ces petits fruits, véritables concentrés d’ananas.
Avec une robe dorée et une chair d’un beau jaune brillant, il atteint une taille moyenne de 11,4 cm de haut et un diamètre de 8.8 cm et présente un plumet de feuilles épineuses, des yeux proéminents et une texture croustillante.
Source Gourmetpedia