Depuis quelques jours, des attaques ont été portées à Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM, pour avoir candidaté et payé le passage de la Flamme Olympique en Martinique.
Il a répondu :
« Quand on a demandé à la Martinique : voulez-vous candidater pour recevoir la flamme ? Je le dis comme je le pense. Oui, il fallait le faire. Avoir le courage de le faire. Parce que, si on a une candidature, on peut être ne pas être retenu. On l’a été.
Deuxièmement, je voudrais dire aux maires dont certains sont présents, qui ont accepté de relever le défi, et je pense à Sainte-Marie, à Saint-Esprit, à Saint-Pierre, au Lamentin, à Fort-de-France, aux autres, merci.
Parce que nous avons réussi un exploit sans incident, sans problème, dans un timing extrêmement précis, avec beaucoup de dignité et beaucoup de respect. Et ce qui m’a le plus touché c’est que la population a répondu par sa présence physique dans cette manifestation. En fait, on n’a pas fait ça pour nous, tout se plébisciter ou se féliciter.
On a fait ça parce que on n’a eu envie de dire au monde, mes chers amis politiques qui font tout avec de la politique, y compris là où il ne faut pas en faire, qu’on existe. Que nous avons Saint-Pierre, inscrit au patrimoine mondial de Unesco. Que nous avons la yole, inscrite au partrimoine mondial aussi. Et que c’était une dimension de nous qu’on doit montrer au monde, ne pas garder cela comme un petit coucou entre nous. Que nous avons au Diamant l’expression de notre souffrance à travers les monuments qui ont été dessinés par un grand artiste martiniquais. Que nous avons une commune comme le Saint Esprit qui est une commune qui bouge, que nous avons aussi Sainte-Marie qui a intégré le patrimoine mondial de la musique et de l’art. Il fallait dire ça.
On m’a dit : oui mais vous avez dépensé 180 000€ ! Mais, franchement c’est une somme qui est normale. Alors, vous savez si on ne l’avait fait et que l’État avait financé à 100% j’aurais honte. Nous avons fait une démonstration que ce peuple-là sait réagir.
J’ai vu le peuple qui a réagi tout en assumant son appartenance à la République, mais tout en brandissant le drapeau rouge, vert, noir, et ça m’a fait chaud au cœur.
J’ai parlé du peuple parce qu’il y avait près de 6 000 personnes le premier jour et le lendemain autant et si vous rajoutez la présence des communes entre 20 et 30 000 personnes. Sans compter ceux de la télévision et sans compter tous ceux qui au Japon, en Chine, en Afrique, en Amérique du Sud nous ont vus et on dit : ils existent avec fierté. »
Serge Letchimy a ensuite rendu hommage aux élus, aux salariés de la CTM qui se sont dépensés sans compter pour faire de ces deux jours une réussite.
« Merci au peuple ! », a-t-il conclu.
