Pour la deuxième saison consécutive, la Martinique ne verra pas de paquebot s’amarrer dans la rade de Fort-de-France au quai de croisière.
Triste réalité liée à la crise sanitaire et à la pandémie qui a touché tant le port de Fort-de-France que celui de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
Les professionnels ont enregistré, avec ce manque de navires de croisière, une baisse d’activité de 90% (sur le trafic passager).
Mais, l’activité portuaire n’est pas seule touchée par ce manque de paquebots : la ville de Fort-de-France, cité commerçante par excellence, en a pâti aussi. Tout comme les bus, les taxis, les tour operator, les guides touristiques, les agences réceptives, les agences de voyage, etc.
Les compagnies maritimes MSC et Costa, qui ont fait de la Martinique et de la rade de Fort-de-France leur escale privilégiée, ont déserté la place pour se replier dans des îles de la Caraïbe anglophone, où les conditions sanitaires sont tout aussi mauvaises qu’en Guadeloupe ou Martinique, mais les procédures sanitaires plus laxistes d’autant que ces îles ont besoin de l’activité touristique pour survivre.
Les derniers chiffres disponibles, ceux de 2017, démontrent l’importance de la croisière pour la balance économique de la Martinique qui devra attendre novembre 2022 pour voir de nouveau un paquebot.
Le poids de la croisière
- 360 000 visiteurs en croissance régulière ;
- 30 à 35 000 martiniquais partent en croisière chaque année ;
- Plus de 850 emplois directs et indirects ;
- 18,1 M€ de dépenses visiteurs /an ;
- Un taux de rentabilité économique pour le territoire élevé à 38,6%.