Johnny Hajjar, ancien député, « citoyen martiniquais engagé », comme il se définit, a écrit à Didier Laguerre, président du Parti Progressiste Martiniquais (PPM) pour lui dire son fait. Il claque la porte parce qu’il n’accepte pas ce qu’est devenu le PPM sous sa direction.
« Lorsque vous avez été élu à la présidence du Parti Progressiste Martiniquais en novembre 2023, j’avais nourri l’espoir que cette transmission serait l’occasion de renforcer les fondements du parti et de répondre aux défis majeurs auxquels la Martinique est confrontée. J’espérais que cette nouvelle dynamique permettrait d’affirmer avec force les valeurs césairistes qui ont toujours guidé mon engagement collectif : Humanisme, Responsabilité et Progrès », lui écrit-il.
Il poursuit : « Cependant, au fil du temps, j’ai constaté avec regret que la ligne directrice adoptée sous votre gouvernance s’éloignait de ses principes fondateurs. Plutôt que de fédérer les énergies autour d’un projet collectif ambitieux, elle a engendré des tensions et des divisions internes, affaiblissant ainsi la cohésion indispensable au service de l’intérêt général. »
Johnny Hajjar, militant depuis de nombreuses années du PPM, ne cache pas son amertume.
« Engagé depuis de nombreuses années dans la vie politique Martiniquaise, j’ai toujours œuvré avec conviction pour une alternative politique progressiste, fondée sur la responsabilité et l’initiative locale. Cette vision, je l’ai portée à travers mes mandats et mes engagements notamment, que ce soit lors de la conquête du 3e canton de Fort- de-France en 2004, dans le redressement et la transmission de la SEMAFF, ou encore en assurant la direction du parti après la défaite de 2015, jusqu’en 2023.
Face aux orientations actuelles du PPM, et malgré mes tentatives de dialogue et de sensibilisation pour rétablir un esprit de fraternité, d’unité et de responsabilité, je constate que nos trajectoires politiques et idéologiques ne convergent plus. Cette divergence, devenue irréconciliable, m’amène aujourd’hui, après une réflexion approfondie, à prendre une décision difficile mais nécessaire. »
« C’est donc avec une profonde tristesse, mais sans animosité, que je vous adresse ma démission du Parti Progressiste Martiniquais. Cette décision n’altère en rien le respect que je porte aux militants et sympathisants du parti, à qui je reste attaché et dont je salue l’engagement sincère et entier », conclut-il.
Le courrier :