Après le monde politique, c’est au tour du monde des artistes de perdre une des valeurs sûres de la culture martiniquaise.
Chanteur, percussionniste, comédien et dramaturge, Patrick Womba est mort, le 5 février, à 66 ans. Il était considéré comme une « figure de la scène antillaise ».
Comédien, conteur, auteur, metteur en scène, musicien, Patrick Womba était de ceux pour qui le mot culture avait une résonnance particulière. Principalement connu pour sa présence au théâtre, Patrick Womba rejoint les planches en 1979 au sein du Théâtre Existence en Martinique, puis se forme et joue en France hexagonale et en Europe.
Des débuts en musique
Patrick Womba était aussi très inspiré par les interrogations sur la littérature orale, sur le conte et les cultures d’arrière-pays.
Mais, c’est par la musique que Patrick Womba débute, en tant que chanteur au sein de plusieurs groupes du Nord de l’île. On le découvre notamment aux côtés de ses comparses du groupe Les Vikings de Martinique ou encore Explosion.
L’appel du théâtre
Dans les années 1980, Patrick Womba se tourne un peu plus vers le théâtre. Avec le metteur en scène Roger Robinel, il fait ses premiers pas sur les planches. José Alpha, Hassane Kouyaté, Guillaume Clayssen comptent parmi les metteurs en scène qui vont l’aider à concrétiser sa présence théâtrale. Le talent et la simplicité de Patrick Womba feront le reste.
Rodolf Etienne
L’art de la mise en scène
Artiste complet, curieux, Patrick Womba a fini par s’intéresser à la mise en scène, notamment pour donner corps au conte populaire et à ses personnages fantasques qui traversent son imaginaire. Les Temps boul’versés, Bobo 1er roi de personne, Katchopine ou la fille aux oiseaux : autant de titres que le public garde en mémoire.
Patrick Womba avait également pour Aimé Césaire une grande passion qu’il savait mettre au service des autres. Son engagement pour la valorisation de la mémoire du poète-dramaturge a largement contribué à son épanouissement local.