Martinique. Mardi, journée consacrée au deuil périnatal

Mardi 15 octobre, c’est la Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal.

A cette occasion, l’association Zetwal An Syel de Martinique lance la journée « Tous en Rose et Bleu », et invite toute la population à se vêtir de ces couleurs symboliques pour exprimer leur soutien aux familles touchées par cette tragédie.

A 13 h 45 il y aura une conférence à l’initiative des étudiants de BTS du Lycée Joseph-Dumas, consacrée au deuil périnatal chez les jeunes. Elle aura lieu à l’espace Sonate (Létang Z’abricot) avec le CREPSS et l’animateur Lionel Nideau. 96 jeunes majeurs sont attendus avec leurs professeurs.

On appelle deuil périnatal le deuil qui survient après le décès d’un bébé in utéro, à la naissance, dans les jours ou les semaines après sa naissance.

Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on parle de deuil périnatal lorsque des parents perdent leur bébé entre 22 semaines d’aménorrhée et le 7e jour après sa naissance.

Face au deuil périnatal, quel est le rôle des rituels ?

Pour les parents et les proches, ce temps de rituel, de cérémonie est précieux pour :

  • marquer la réalité de la perte, celle de leur enfant,
  • évoquer l’enfant qui est décédé, le nommer, lui donner une place,
  • ne pas faire de ce drame un silence, un tabou, un non-dit,
  • donner un rôle au père,
  • favoriser un soutien social,
  • reconnaître la singularité du deuil tout en ayant conscience que cela arrive, aussi, à d’autres.
Que se passe-t-il après l’hôpital ?

Les familles peuvent aujourd’hui organiser les obsèques d’un enfant mort-né, quel que soit le terme, dès lors qu’il bénéficie d’un certificat d’accouchement établi par le médecin, qui permet d’obtenir un acte d’enfant sans vie délivré par la mairie.

Alors la famille a la possibilité d’organiser des obsèques classiques (avec une cérémonie si elle le souhaite) en s’adressant à un opérateur funéraire. Si la famille ne souhaite pas, ou ne peut pas organiser d’obsèques, c’est l’établissement hospitalier ou la clinique qui prend l’enfant en charge dans le cadre de crémations collectives.

Si l’enfant a un état civil complet (acte de naissance et acte de décès), des obsèques sont obligatoires. Elles sont organisées par la famille, ou à défaut par la mairie. Parce que la crémation ne laisse pas de cendres, un médaillon avec l’initiale du nourrisson accompagne le cercueil dans l’appareil de crémation. Il est ensuite remis à la famille dans un reliquaire.

Légalement, on distingue trois situations

La circulaire du 19 Juin 2009 fixe les enregistrements à l’état civil, les informations contenues dans les registres des établissements de santé, le devenir du corps, les modalités de sa prise en charge.

1. Fausse-couche précoce ou IVG : 
  • Aucun certificat médical d’accouchement n’est établi, pas de déclaration possible à l’état civil.
  • L’hôpital prend obligatoirement en charge le devenir de l’embryon.
2. Enfant mort-né (ou né non viable < 22 semaines d’aménorrhée et < 500g) : 
  • Un certificat médical d’accouchement peut être établi. Les parents peuvent faire une déclaration à l’état civil d’« enfant né sans vie».
  • Ils peuvent choisir d’organiser des obsèques ou de laisser l’établissement prendre en charge le devenir du corps.
3. Enfant né vivant et décédé ensuite :

Il appartient aux parents d’organiser les obsèques. La déclaration de naissance à l’état civil est établie puis la déclaration de décès.

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