A l’appel de l’intersyndicale santé (CDMT, CGTM, UGTM, USAM, Convergence Infirmière 972, Union syndicale des sages-femmes), un grand rassemblement a été organisé ce lundi 18 octobre devant l’hôpital Pierre-Zobda-Quitman du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM).
Un rassemblement en blanc pour dire non au pass sanitaire et à l’obligation vaccinale. Annoncée comme une mobilisation pacifique, le rendez-vous a rassemblé plusieurs centaines de personnes en plus du cortège de soignants venus leur prêter main-forte dans leur engagement. Une mobilisation jugée « satisfaisante » par les syndicats, qui y reconnaissent une certaine « solidarité du grand public à l’engagement des soignants ».
A noter que la journée devrait voir aussi l’annonce du jugement du référé lancé contre les syndicats par la direction du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) pour avoir fait obstacle à l’application du pass sanitaire et bloquer les entrées de l’établissement.
Appel à la médiation par la direction du CHU de Martinique
Par ailleurs, dans un communiqué daté du dimanche 17 octobre, la Communauté Médicale du CHU de Martinique, l’Union Régionale des Médecins Libéraux de Martinique ainsi que le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins « déplorent et condamnent fermement les violences qu’a subies l’établissement le vendredi 15 octobre », suite à l’arrestation de deux soignants, libérés depuis, pour non présentation du pass sanitaire.
Les trois signataires déclarent que ces conditions « ne permettent plus d’offrir les soins que le CHU doit à la population martiniquaise ». Ils appellent au « rétablissement d’un environnement compatible avec la mission de soin auprès des patients hospitalisées et de l’ensemble de la population ». Les trois signataires appellent aussi « la population, les autorités morales de la Martinique à s’investir et de contribuer à l’apaisement ».
Rodolf Etienne
