A l’approche du 31 décembre, date à laquelle les soignants doivent justifier de leur situation vaccinale, les syndicats se dispersent.
La fracture s’est manifestée le 22 décembre, à la Maison des syndicats, à Fort-de-France. L’atelier santé de l’intersyndicale tenait une réunion à propos de la suite à donner au mouvement. Les membres du syndicat Force Ouvrière (FO) ont alors quitté la table des discussions après un différend où ses représentants estiment avoir été insultés.
Le syndicat entend, dès lors, défendre seul les intérêts de ses membres. Selon Jean-Pierre Jean-Louis, secrétaire général de FO Santé, les discussions, lors de cette réunion, avaient une approche trop politique qui remettait en question l’accord de méthode lui-même et les discussions déjà entamées. Néanmoins, le syndicat FO poursuit sa participation aux autres ateliers thématiques.
La désunion est manifeste
Cette rupture marque bien l’état d’esprit général au sein de l’intersyndicale à quelques jours de la date butoir du 31 décembre 2021. Date à laquelle le personnel soignant non-vacciné doit justifier d’au moins une dose de vaccin contre la Covid-19 pour éviter la suspension. Pour FO, il suffit d’une rencontre avec la direction du CHU de Martinique en vue d’une dérogation de la date butoir, estimant que « l’hôpital ne pourra pas fonctionner sans le personnel non-vacciné ».
Une frange plus radicale au sein de l’intersyndicale
Dimanche 26 décembre, une réunion s’est tenue à l’entrée du port de Fort-de-France, avec des membres de l’intersyndicale santé qui, eux, envisagent plutôt la radicalisation du mouvement. Ces derniers appellent à poursuivre les actions de blocage entamées les 22 et 23 décembre à l’Agence régionale de santé (ARS) Martinique et à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM).
Par ailleurs, la CGTM et la CDMT appellent leurs troupes à la mobilisation le mercredi 29 décembre devant la Maison des syndicats dès 8 heures pour la suite du mouvement.
Rodolf Etienne