Martinique. Les planteurs de bananes se fâchent

Ils sont une grosse centaine, postés devant le siège de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt. Partis tôt du centre d’empotage de la banane au Lamentin, les planteurs de bananes protestent contre ce qu’ils considèrent comme un lâchage des autorités.

Banamart les a mobilisés pour protester contre un manque de parole de Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer qui les avait reçus en préfecture lors de son dernier massage en Martinique, le 12 octobre 2023.

Le ministre délégué avait dit comprendre leurs inquiétudes et leurs attentes de la part de l’Etat.

Que veulent-ils ? Que soient prises en compte leurs difficultés. Au fil des dernières années, les planteurs de bananes qui luttent contre les dégâts de la cercosporiose noire, ont néanmoins accepté de ne plus utiliser ni pesticides ni herbicides. Les effeuillages se ont à la main, des plantes couvrantes empêchent les mauvaises herbes d’envahir les bananeraies.

Tout ceci a un coût en main d’œuvre.

Déjà, certains planteurs — une vingtaine selon les professionnels — ont abandonné parce que les aides ne sont plus suffisantes : le POSEI, une aide européenne à l’agriculture, ne servirait, selon eux, qu’à assurer le paiement des salariés, les charges n’étant pas couvertes…

De plus, après le passage de la tempête Bret, les planteurs n’ont pas été indemnisés de la perte estimée de 20 000 tonnes de bananes. Ils mettent en avant que la Guadeloupe a été mieux traitée, l’état de catastrophe ayant été déclenché pour le passage de l’ouragan Tammy…

Les planteurs, outre cette indemnisation, veulent obtenir la possibilité immédiate d’utilisation de drones pour surveiller les plantations au quotidien pour repérer les foyers et traiter la cercosporiose noire.

Ils demandent la décision technique de l’impact sécheresse 2022 sur le seuil de réalisation 2023 attendu depuis près d’un an.

Ils souhaitent un aménagement du Poséi passant par une baisse des seuils et une augmentation de l’enveloppe en réponse aux contraintes techniques, phytopharmaceutiques imposées par les pouvoirs publics et leurs surcoûts non financés.

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