Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM, et Lucien Salibert, président de l’Assemblée, ont entamé lundi la préparation du prochain Congrès des élus de la Martinique.
Une volonté politique qui s’est exprimée, à l’initiative de Serge Letchimy, les 12 et 13 avril lors de la plénière de l’Assemblée de Martinique.
Le président du Conseil exécutif avait proposé aux élus de Martinique de se réunir en Congrès afin de formuler « au nom du peuple martiniquais » des exigences en matière de leviers d’actions locaux ceci afin d’améliorer le quotidien de la population.
C’est dans ce contexte que les consultations avec les chefs de groupe de l’assemblée ou des responsables de partis politiques ont commencé lundi, dans un climat studieux.
Des discussions d’autant plus aisées que, quel que soit leur bord, les élus martiniquais sont unanimes à souhaiter avoir plus de pouvoirs. Plus de pouvoirs locaux au nom de la compétence locale.
Le ton est celui-ci : « Qui mieux que nous pour savoir ce que veulent les Martiniquais », reprise du fameux : « Qui mieux que des Guadeloupéens savent ce que veulent les Guadeloupéens. »
Les résultats des récentes élections présidentielles devraient rendre tout ce petit monde politique modeste. Mais, bon, c’est bien Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer, qui, il y a cinq mois, a parlé d’autonomie… et il était évident que des élus se jetteraient sur l’occasion pour essayer de faire levier…
Donc, Serge Letchimy a décidé, et c’est bien là son sens des affaires publiques, de consulter tous les partis. Il a commencé lundi, il a poursuivi hier mardi…
Des discussions qui vont se poursuivre tout au long de la semaine. Le président du Conseil exécutif et celui de l’Assemblée ont rappelé en préliminaire aux rencontres que tous ces travaux se feront dans le cadre de la République française et après avoir consulté la population.
Pas d’affolement…
Un congrès ? Il faudrait préciser qu’il s’agit du Congrès des élus, qui réunit autour d’une thématique les élus de la CTM, les parlementaires (députés et sénateurs), les maires.
Il est de bon ton d’associer les présidents des communautés d’agglomération, ainsi que les membres des CESECEM, mais, ils ne sont là qu’à titre consultatif, sans avoir la possibilité de prendre part au vote.