Il existe, depuis 2003, la Champignonnière des Antilles, à Trinité, en Martinique, qui est une petite structure qui produit des pleurotes cultivées sur un compost, la bagasse de canne de l’usine du Galion, à Trinité.
Le temps passant, il existe une vraie demande de la part des consommateurs martiniquais, à telle enseigne que la production a du mal à suivre parfois.
Il convient, désormais, de passer à une autre vitesse, en prenant appui sur la base de la structure existante.
A partir du programme Interreg, il s’agit de collecter 1,3 million d’euros pour développer une filière de production de champignons bio, comestibles pour les hommes, mais aussi de développer des espèces permettant de fertiliser les sols, afin de se passer de désherbants chimiques.
Ce projet est porté par le Parc Naturel Régional de Martinique. C’est Myconova.
La distillerie Neisson, qui elle aussi est productrice de bagasse, a été contactée afin de fournir plus de matière support.
Plusieurs pays de la Caraïbe ont été contactés pour travailler sur le même thème. On parle de Cuba, intéressée. Et la Guadeloupe où il existe comme en Martinique, des dizaines de champignons différents, surtout en Basse-Terre ?
Selon les responsables du Parc Naturel de Martinique, cette nouvelle filière économique basée sur la valorisation du patrimoine mycologique pourrait offrir de nouveaux débouchés agroalimentaires, agritouristiques et mycotouristiques.
Jeudi 17 mars, un séminaire a permis de faire le point. Déjà l’on sait qu’il existe des dizaines de champignons comestibles en Martinique et que d’autres sont des mycorhiziens, champignons microscopiques alliés des cultures. Dans un temps où on veut diminuer la part des intrants chimiques dans les cultures de nos régions, ce peut-être une solution intelligente.
Serge Letchimy, président exécutif de la CTM, s’est montré particulièrement enthousiaste devant ce projet.
« Je salue l’initiative des scientifiques et des praticiens qui se sont réunis jeudi 17 mars autour du projet Myconova et la création d’une nouvelle filière caribéenne de valorisation des champignons de Martinique.
Cette filière économique qui favorise le patrimoine mycologique offrira à la Martinique de nouveaux débouchés agroalimentaires, agritouristiques et mycotouristiques.
Il est important de rappeler que les champignons sont les seuls végétaux à fabriquer de la vitamine D. Ils contiennent également une dose élevée de protéines, ainsi que des vitamines B2, B3 et B5 et ont de nombreuses vertus médicinales. Les pleurotes par exemple, permettent de lutter contre le cholestérol, régulent le système immunitaire et sont un excellent antistress. Ils permettent également de combattre le cancer, en particulier le cancer du sein.
Nous devons par conséquent favoriser toutes les initiatives visant à développer sa production. »