Martinique. Législatives : baptême du feu pour Barbara Jean-Elie

Candidate dans la Circonscription Nord pour les prochaines élections législatives, Barbara Jean-Elie ne ménage pas ses efforts pour convaincre.

Femme de médias, journaliste et écrivaine, Barbara Jean-Elie n’est plus à présenter en Martinique. De la mise en place de chaînes de télévision d’information et à vocation culturelle (Trace TV, ATV, Zitata, Diasporamix), à la direction de cabinet du maire de Saint-Pierre, en passant par le poste de conseillère technique culture, sport et associations au cabinet de la ministre George Pau-Langevin, de 2015 à 2016, ses réalisations sont variées. Tout au long de son parcours, la quinquagénaire n’a eu cesse d’œuvrer pour la promotion culturelle de son île dans un engagement personnel et professionnel constant et cohérent.

Pour servir son « peuple-Martinique »

Barbara Jean-Elie avec son suppléant, Jacques-Olivier Claver.

Forte de son expérience de terrain, aujourd’hui, Barbara Jean-Elie se sent prête à briguer un poste politique d’envergure nationale pour servir son « peuple-Martinique » et défendre son territoire. Fille de l’ancien maire d’Ajoupa-Bouillon, Edouard Jean-Elie, elle est l’une des 11 candidats en lice à la députation dans la circonscription nord de la Martinique, comprenant 17 communes (Ajoupa-Bouillon, Basse-Pointe, Case-Pilote, Carbet, Fonds-Saint-Denis, Lorrain, Macouba, Marigot, Morne-Rouge, Prêcheur, Grand-Rivière, Morne-Vert, Bellefontaine, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Schoelcher et Sainte-Marie).

L’amour des gens et l’amour du « faire » porte la femme de conviction. « La politique a le pouvoir de changer la vie des gens, affirme-t-elle dans son essai, Martinique Libre. L’action politique est transformatrice. Elle s’oppose à l’individualisme et traduit une ambition commune de faire société. »

« Une fonction noble »

L’entreprenariat est aussi une priorité pour Barbara Jean-Elie. Selon elle, la création doit se trouver au cœur du « vouloir vivre-ensemble si nous voulons grandir de manière commune et prospère ». Le risque et l’audace n’ont jamais manqué à ses choix professionnels. « Agir pour la Martinique » est son crédo. Barbara Jean-Elie prône un engagement politique de sincérité, d’authenticité et de passion.

La candidate, qui ne détient pas aucun autre mandat électoral pourra, en cas d’élection, se consacrer entièrement à la députation. Barbara Jean- Elie est loin de minimiser l’ampleur de la fonction. « Si on veut changer la vie des gens, c’est là qu’il faut être. La fonction d’édicter des lois est noble et philosophiquement puissante ».

Sans étiquette, mais très engagée

Avec Max Mona (à droite) lors des manifestations du 22 mai, à Saint-Joseph.

La candidate porte des valeurs de centre-gauche. Elle est attachée à la justice sociale, mais porte une attention particulière et réaliste aux conditions d’émergence d’une économie locale à l’assaut des enjeux du libéralisme grandissant et mondialisé.

Barbara Jean-Elie n’est soutenue par aucun parti et défend une vision personnelle de l’île, en « spectatrice engagée », selon l’expression de Raymond Aron, sociologue politique français. Les axes de réflexion qui lui tiennent particulièrement à cœur sont l’éducation et la formation, la santé et la sécurité. Elle les place au centre des enjeux futurs du développement du territoire.

Les problématiques du territoire passées au crible

Dans son manifeste politique, Martinique Libre paru en février, Barbara Jean Elie dresse l’état des lieux de la situation du pays aujourd’hui. Cet écrit pédagogique témoigne d’une bonne connaissance des dossiers qui concernent le territoire, d’un regard d’une grande lucidité, d’une sincérité dans le langage. Elle y effectue un recensement précis et chiffré des grands enjeux qui traversent l’île. Des défis du vieillissement de la population, au dossier chlordécone, en passant par les conséquences de la crise Covid, toutes les problématiques contemporaines du pays y sont passées au crible.

Confiance et rigueur

La fille de l’ancien maire d’Ajoupa Bouillon, Edouard Jean-Elie, interroge tout ce qui fait de la Martinique une « société empêchée » et propose des solutions d’avenir pour y remédier. Mais, loin de dresser un tableau alarmiste et de s’en satisfaire, Barbara Jean-Elie porte un message d’espoir et de persévérance. La confiance est placée au centre de son action. « En cette période marquée par la défiance vis-à-vis du politique, il est important de revenir à une direction des affaires publiques amarrée à la réalité vécue par les Martiniquais. Il s’agit de redonner confiance à la population, sans langue de bois. Il faudrait traiter les dossiers sans passion et sans polémique, mais avec travail et rigueur. Les discours populistes ont le vent en poupe et ne sont que l’expression d’une crise morale du politique », explique Barbara Jean-Elie.

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