Le préfet François Lalanne, chargé d’une mission de sécurité en Martinique, est depuis le 5 décembre au travail afin de mettre fin, avec les autorités judiciaires, les forces de l’ordre, les élus, à l’insécurité ambiante qui règne, depuis le début de l’année, en Martinique.
26 homicides dont 19 par arme à feu, 150 braquages, 50 tentatives d’homicide…, on comprend que les élus se soient émus et que le président de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) Serge Letchimy ait demandé au gouvernement la nomination d’un préfet de police.
Pas de préfet de police mais un préfet sécurité, qui restera en Martinique six mois pour faire un audit, mettre en place certaines mesures du gouvernement, entreprendre des démarches…
Dès son arrivée Francis Lalanne a confirmé l’engagement de Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur et des outre-mer, lors de sa visite en octobre.
De quoi s’agit-il ? De l’installation, comme en Guadeloupe, d’un escadron de gendarmerie, de renforts pour la brigade anticriminalité (BAC) et la police judiciaire (PJ), de la création d’une antenne du RAID et du renforcement de l’antenne de l’Office anti-stupéfiants.
Mais aussi, plus tangible au niveau de la population, de la création de trois brigades de gendarmerie, en concertation avec les élus qui disent et diront où elles doivent être installées pour mieux couvrir le territoire et renforcer les zones sensibles en matière de délinquance.
Et enfin, de mettre en place des radars maritimes pour suivre et intercepter les bateaux transportant de la drogue.
Les mairies devront être équipées de centres de vidéosurveillance active afin de surveiller les zones difficiles des communes. C’est en cours de discussion avec les maires.
Le préfet s’est rendu à Sainte-Lucie et une délégation de l’île voisine est attendue le 14 décembre en Martinique. Le but de ces discussions est d’améliorer la coopération judiciaire et policière entre la Martinique et Sainte-Lucie.