Martinique. Le port de pêche de Case-Pilote au centre d’une discorde

Le port de pêche de Case-Pilote au centre d’une nouvelle polémique autour de ses déchets.

Le port de pêche de Case-Pilote en Martinique est de nouveau sur la sellette, après un appel à la presse initiée par les marins-pêcheurs de la localité, face à la montée des déchets sur le site. En charge de la gestion du port de pêche, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), dénonce, par la voix de son conseiller exécutif en charge de l’économie bleue, Louis Boutrin, la démarche des marins-pêcheurs vécue comme une manipulation. Pour Guy-Emile Bergoz, président de l’association des marins-pêcheurs de Case-Pilote, leur appel se justifie, la situation s’étant dégradée. « La gestion des déchets étant inexistante, les tas de déchets s’accumulaient », explique-t-il. Une convention existe pourtant entre la Collectivité Territoriale de Martinique et l’entreprise E-Compagnie pour la collecte des huiles usagées. « Depuis le mois d’août, aucune intervention n’a été constatée par les professionnels de la mer. On ne sait pas ce qui se passe », expliquait Guy-Emile Bergoz à la presse.

Des machines à glace
non opérationnelles

Autre point d’ombre pour le président, le dysfonctionnement des machines à glace. « Il y a des dysfonctionnements des machines à glace. On doit desservir sept bateaux sur le site, sans compter les petites embarcations. La question que l’on se pose, c’est comment on peut être entendu pour que ça puisse changer ? », poursuivait le président des marins-pêcheurs. Des marins-pêcheurs qui ont finalement opté pour l’achat d’une autre machine à glace. Tout ce branle-bas n’est pas du tout du goût de Louis Boutrin, qui assure que « tout est fait pour maintenir le port de Case-Pilote dans un état correct ». Ainsi, le lundi 15 février dernier, la Collectivité Territoriale de Martinique, dépêchait une entreprise de nettoyage pour l’enlèvement des huiles et des encombrants. Vendredi 19 février, une opération de nettoyage était donc organisée, mais sur fond de polémique. « La situation va être réglée, nettoyer c’est bien mais ne pas polluer c’est mieux », estime Louis Boutrin.

Et à propos de la machine à glace, là encore, l’exécutif se veut rassurant, elle sera remplacée par un appareil neuf pour un budget compris entre 180 000 et 230 000 euros. Une polémique qui laisse apparaître un autre problème, cette fois-ci concernant la gestion du port de pêche. La municipalité pilotine pourrait à terme récupérer la totale gestion du port. Cela, contre l’avis des marins-pêcheurs.

Rodolf Etienne

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