Si en Guadeloupe il n’y a encore aucun mouvement de grogne visible des agriculteurs, en Martinique ceux-ci sont mobilisés, à l’instar de leurs homologues de l’Hexagone.
Gabriel Attal, Premier ministre, s’est adressé au monde agricole en révolte dans l’Hexagone, leur promettant monts et merveilles pourvu qu’ils abandonnent l’idée de bloquer Paris en bloquant les accès au périphérique.
Son discours, volontariste, protecteur — l’agriculture serait la première préoccupation de ce nouveau gouvernement — a réussi à calmer (un peu) le jeu. Des barrages, installés un peu partout en France sont en voie d’être levés.
En Martinique, tandis que le président du Conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy, invite les organisations de professionnels de l’agriculture à le rencontrer lundi 29 janvier, celles-ci vont se réunir ce samedi à la Chambre d’agriculture pour élaborer une plateforme de revendications exhaustive.
Que veulent les agriculteurs de Martinique ?
La Fédération des Syndicats des Exploitants Agricole (FDESA) et les Jeunes Agriculteurs de Martinique estiment que les revendications locales ne sont pas prises en compte par Paris.
Ils veulent :
. La prise en compte des rémunérations des agriculteurs martiniquais.
. L’application de la fameuse Loi Egalim (Depuis le 1er janvier 2024, proposer au moins 50%de produits durables OU sous signe d’origine ou de qualité dont au moins 20% de produits bio dans les restaurants d’entreprise)
. Le contrôle des produits agricoles importés de la Caraïbe qui leur font d’autant plus concurrence qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes normes draconiennes sanitaires et que pour les récolter les coûts sont moindres…
De leurs côté, les bananiers attendent toujours ce qui avait été promis du temps de Jean-François Carenco… confirmé par le ministère de l’Agriculture ou rendu possible par les règles européennes.
A savoir :
. Un plan de sauvetage de la filière banane sur lequel ils ont travaillé avec le ministère de l’Agriculture qui doit être mis en œuvre rapidement.
. Ils souhaitent pouvoir se service de drones pour repérer les zones infestées par la Cercosporiose dans leurs bananeraies.
. Ils veulent obtenir l’autorisation de l’Union européenne pour l’utilisation des Nouvelles Techniques Génomiques (NGT) et replanter l’ensemble des bananeraies de Martinique et de Guadeloupe avec un plant de banane NGT capable de résister à la Cercosporiose noire, éliminant ainsi les traitements phytosanitaires.