Martinique. L’activité de la Montagne Pelée se modifie

En Martinique, tous les regards spécialistes sont rivés sur la Montagne Pelée, scrutant ses moindres réactions, depuis le 4 décembre dernier et son passage en vigilance jaune. De fait, le bulletin hebdomadaire de l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique, du 12 au 17 février, fait état d’une baisse du nombre de séismes d’origine volcanique.

Deux séismes ont été enregistrés, de type volcano-tectonique de magnitude inférieure à 1, avec un séisme localisé à 13 km de profondeur sous le niveau de la mer, signes de micro-fractures dans l’édifice volcanique. « Lors des phases de réactivation volcanique, il est fréquent que des périodes de plus forte activité sismique alternent avec des phases de sismicité plus faible », explique Fabrice Fontaine, le directeur de l’Observatoire.

Pas de fumerolles,
mais des dégâts
sur la végétation

Cependant, les mesures de dioxyde de carbone sont au dessus des valeurs naturelles. Ce qui montre que l’activité de la montagne Pelée s’este modifiée. Pour autant, il n’a pas été observé de fumerolles, sinon une zone de végétation fortement dégradée, brunie et morte, sur le flanc sud-ouest de la montagne, entre les rivières dites Claire et Chaude. Ce qui fait dire au directeur qu’il n’y aurait pas d’éruption imminente. D’ailleurs, l’exemple de la Soufrière, en Guadeloupe, est éloquent, puisqu’on y observe des fumerolles depuis plusieurs années, sans éruption. C’est la deuxième semaine consécutive que l’activité sismique sous la Montagne Pelée enregistre une baisse. La semaine dernière, seuls 6 séismes avaient été comptabilisés contre 73 la semaine précédente.

Rodolf Etienne

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